Le DFSK EC75 promet jusqu'à 240 km d'autonomie pour moins de 85 000 DT    Le DFSK EC75 en Tunisie : jusqu'à 240 km d'autonomie à 85 000 DT    Novembre 2025 : déficit pluviométrique marqué en Tunisie    Le carcadé: Une agréable boisson apaisante et bienfaisante    Ghofrane Ghrissa offre un triple or historique à la Tunisie à Luanda    Le Festival Néapolis du Théâtre pour Enfants de retour du 21 au 28 décembre 2025 à Nabeul et plusieurs régions    CAN Maroc 2025 : programme des matchs de la Tunisie, préparatifs et analyse des chances    Mpox : une nouvelle souche identifiée pour la première fois à Berlin    Saisie exceptionnelle à Sfax : plus de 5 000 pièces romaines retrouvées    Tunisiens concernés : comment bénéficier des avantages fiscaux    La BIAT élue service client de l'année 2026 : la BIAT primée pour la qualité de son service    France : nouvel examen civique obligatoire pour tous les étrangers dès 2026    Football : la FTF reçoit le soutien de la FIFA pour ses projets clés 2025-2026    ESET Research analyse les cybermenaces du second semestre 2025, l'IA se place au cœur des attaques    France : Rachida Dati visée par une enquête pour corruption    Météo en Tunisie : pluies attendues sur plusieurs régions    Etats-Unis : Les « visas diversité » suspendus après la fusillade de Brown    Vient de paraître : Anouar Moalla en « Témoin libre d'une époque » (Album photos)    Elyes Ghariani - Le Style Trump: Quand l'unilatéralisme redéfinit le monde    Programme télévisé des matchs du vendredi    UBCI à la première édition de «Le Bridge 25» organisée par la CCITF: un engagement fort pour l'innovation    Les Etats-Unis remettent à la Tunisie des équipements de sécurité d'une valeur de 1,4 million de dollars    Trois startups tunisiennes parmi les finalistes du programme Qualcomm «Make in Africa» 2025    Météo en Tunisie : brumes locales denses le matin, chutes de pluies éparses    Abdelaziz Kacem: "Les Arabes ne méritent pas leur langue"    Fête de la Révolution : la Tunisie se souvient, 15 ans après    Fiscalité: Des propositions concrètes de l'ITES qui changent la donne    Abdellatif Khemakhem: L'universitaire éclectique    Leila Derbel Ben Hamed, une source de fierté nationale!    Habib Touhami: Au temps glorieux de "Sawt el Arab" et du panarabisme    La Beauté du fragile: pour une philosophie silencieuse de l'instant    Mort de Peter Greene : L'acteur des rôles cultes nous quitte à 60 ans    Slaheddine Belaïd: Requiem pour la défunte UMA    La loi de finances 2026 officiellement publiée au Journal Officiel    L'appel du Sud : le voyage gourmand de Malek Labidi dans La Table du Sud    Programme JCC 2025 : salles et horaires des films et où acheter les billets de la 36ème session des JCC    Météo en Tunisie : temps brumeux, pluies éparses la nuit    Comment se présente la stratégie américaine de sécurité nationale 2025    Titre    Tunisie 2027 : Capitale arabe du tourisme et vitrine du patrimoine    Match Tunisie vs Qatar : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 07 décembre?    Match Tunisie vs Palestine : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 04 décembre?    Des élections au Comité olympique tunisien    La Poste Tunisienne émet des timbres-poste dédiés aux plantes de Tunisie    Sonia Dahmani libre ! Le SNJT renouvèle sa demande de libération des journalistes Chadha Haj Mbarek, Mourad Zghidi et Bourhen Bssaies    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Fallait-il fixer un âge limite pour les candidats à Carthage ?
Publié dans Leaders le 07 - 10 - 2014

Quelque paradoxal que cela puisse paraître, il ne fait pas bon être vieux en Tunisie, pays qui a pourtant la structure d'âge la plus vieille d'Afrique. On ne les noie pas, comme autrefois les Romains. On ne les bannit pas, comme jadis les Japonais. On a encore quelque scrupule à les envoyer dans les maisons de retraite. Mais On cède à la tyrannie du «jeunisme» pour se mettre dans l'air du temps ou pour assouvir cette tentation irrépressible de tuer le père. On les éloigne des postes de décision, quitte à priver les administrations et le pays de leur savoir-faire et de leur longue expérience. L'idéologie dominante a favorisé une vision dévalorisante de la vieillesse perçue souvent comme une déchéance.
Depuis trois ans, on le répète à l'envi. La révolution tunisienne a été faite par les jeunes et pour les jeunes. Exit les «vieux chevaux de retour», les « Mathusalem indéboulonnables». Et place aux jeunes. L'exaltation de la jeunesse est légitime quand elle vise à insuffler régulièrement un sang neuf dans le corps social. Elle peut tourner carrément à la gérontophobie comme c'est le cas dans notre pays quand une partie de la population est systématiquement mise au rencart et stigmatisée et c'est tout juste si on ne leur a pas reproché d'être toujours en vie.
Pourtant, dans les moments de doute ou de crise majeure, c'est vers eux que les peuples se tournent généralement pour se rassurer et éventuellement rebondir. Le maréchal Pétain avait 84 ans lorsqu'il fut nommé «chef de l'Etat français» en 1940 après la débâcle de l'armée française. Konrad Adenauer, premier chancelier de la République fédérale allemande, ne quitta le pouvoir qu'à l'âge de 91 ans, alors que Béji Caïd Essebsi fut rappelé aux affaires à l'âge de 84 ans pour mener à bien le processus électoral de la première phase de transition. Si le premier n'a pas été bien inspiré en collaborant avec les nazis, les deux autres se sont bien acquittés des tâches qui leur avaient été confiées. Pour remplacer Ali Larayedh, démissionnaire, le Dialogue national a pensé d'abord à des hommes qui ont largement dépassé l'âge canonique: Mustapha Filali, 93 ans, qui a décliné l'offre, Ahmed Mestiri, 90 ans, qui a posé des conditions inacceptables, puis Mohamed Ennaceur, 80 ans, dont Ennahdha ne voulait pas, avant de faire appel à la dernière minute à Mehdi Jomaa. Ce n'est pas un hasard, non plus, si les gouvernements qui se sont succédé depuis la révolution ont dû recourir à plusieurs reprises « aux sages du village » -qui se trouvent être souvent d'un âge certain- en vue de mettre fin à une grève ou résoudre un conflit devant l'impuissance de l'Etat à faire respecter la loi.
En 1963, le général de Gaulle, qui venait de subir une opération chirurgicale délicate, s'était fait apostropher par un journaliste lors d'une conférence de presse : «Vous devez la vérité aux Français. Quel est votre état de santé?» Réponse de De Gaulle: «Je me porte bien. Mais, rassurez-vous :je ne manquerai pas de mourir ». La même question a été posée sur un ton comminatoire il y a quelques semaines à un homme politique tunisien. Ce dernier n'a pas jugé bon de répondre. Mais une semaine auparavant, il avait improvisé, debout, un discours d'une haute tenue de 50 minutes devant près de 2 000 personnes. Combien d'hommes politiques tunisiens jeunes et moins jeunes en seraient-ils capables?
Alors, chers compatriotes, ne perdez pas patience. Cette génération dont vous piaffez d'impatience de prendre la relève «ne manquera pas de mourir». En attendant, faites votre profit de leurs expériences, de leurs conseils. Vous en avez bien besoin.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.