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Les dessous de « Timbuktu », sacré aux Césars
Publié dans Leaders le 23 - 02 - 2015

La cérémonie des Césars a vu le triomphe mérité du film « Timbuktu », recevant pas moins de sept Césars, et honorant, dans la foulée, trois de nos compatriotes qui a su incarner, dans la musique du film, l'âme martyrisée de notre pays et l'élan vers la liberté animant sa jeunesse.
On n'aurait rien eu à dire sur ce triomphe s'il ne se s'insérait dans ce conformisme logique qui marque la doxa actuelle de la bienpensance occidentale et ses clones dans le monde arabe.
Car le film, et c'est à la fois sa force et son tort, se présente comme une oeuvre de propagande anti-islam.
Un sacre bien suspect
Rappelons tout d'abord que son auteur, Abderrahmane Sissako, est « conseiller culturel » du président actuel de Mauritanie, ce pays qui condamne à mort un libre penseur pour une prétendue apostasie ! Et il le fait au nom de l'islam qu'il viole dans le même temps qu'il foule au pied les droits de l'Homme et le droit international.
Ceux qui connaissent le réalisateur le présentent d'ailleurs comme étant un fervent défenseur du régime mauritanien; aussi aurait-on aimé le voir dénoncer également la condamnation d'Ould Mkhitir, appeler à sa libération. C'est juste une question de crédibilité !
Or, avant son actuel triomphe, M. Sissako avait déjà réalisé « Bamako », y dénonçant les dictatures africaines. A-t-il donc changé d'opinion, par hasard ?
Surtout que le régime actuel en Mauritanie est issu d'un coup d'Etat militaire et la démocratie qu'on prétend y mettre en place se fait en catimini, loin des regards étrangers; autant dire juste pour la galerie, la fraude y étant la règle comme on s'accorde à le dire des plus récentes élections dans le pays.
De plus, on ne peut ne pas rappeler ici que la Mauritanie est l'un des pays islamiques les plus attardés. Outre l'apostasie punie de mort, l'esclavage y était toléré jusqu'à une date récente, n'ayant été dépénalisé qu'il y a moins d'une dizaine d'années.
Des témoignages sérieux attestent même de la persistance d'une telle pratique dans un pays où les seigneurs se permettent d'asservir les gens, empêchant l'application d'une loi restée lettre morte.
Un film qui cache bien des choses
II semble, par ailleurs, que le projet initial du réalisateur du film qu'on encense aujourd'hui était de dénoncer la tare de l'esclavage dans son pays.Aussi, de là à dire qu'il en a été empêché pour se voir offrir ce film lui valant une consécration internationale, il n'y a qu'un pas que certains observateurs n'hésitent pasà franchir.
Comme quoi, il nous faut de plus en plus nous souvenir de la fable du Renard et des Raisins, l'Occident oublieux de ses valeurs faisant tout pour stigmatiser l'ennemi d'hier, l'islam, en le cantonnant à sa plus mauvaise face, celle que l'Occident contribua à lui affubler, au demeurant.
Rappelons que la fable, la plus courte chez La fontaine, est présentée comme illustration du déni en réaction aux frustrations humaines, trop humaines. Ainsi, le renard y qualifie de trop verts, « bons pour des goujats », les raisins succulents qu'il ne peut atteindre alors qu'il meurt de faim et que «Le galant en eût fait volontiers un repas ».
Rappelons que « Timbuktu » raconte le quotidien des habitants des dunes, non loin de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux se prétendant islamistes. Il détaille le drame d'une famille qui se voit subitement soumise au régime de terreur des djihadistes prenant en otage sa foi simple et sa vie modeste, mais heureuse.
Ce film qui a la prétention, bonne en soi, de parler du drame malien aurait été plus crédible s'il ne s'étaitpas laiss éallé à de clichés et à des stigmatisations trop faciles pour être innocentes.
Il se présente donc moins en oeuvre salutaire pour les libertés qu'enune arme dont use l'Occident pour sauver son emprise sur le monde, l'ordre ancien des choses ayant pris fin dans la perspective de la naissance annoncée d'un nouvel ordre.
Or, celui-ci, désormais en gestation, doit être plus juste et plus humain, sans stigmatisation d'autrui, surtout quand il n'est que la propre image de soi. Ce dont ne veulent pas encore certains Occidentaux jaloux de leurs privilèges.


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