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Ghannouchi à Elkabbach : Voilà pourquoi le terrorisme n'a pas d'avenir en Tunisie
Publié dans Leaders le 23 - 03 - 2015

Lorsque Jean-Pierre Elkabbach a demandé à Rached Ghannouchi jusqu'ou d'après lui ira Daech, sa réponse a été immédiate : « En enfer ! ». Simple boutade ? Pas seulement pour le chef d'Ennahdha, parti dans une « vigoureuse condamnation de ces extrémistes incultes et qui ne savent rien de l'Islam ». Pendant plus d'une heure et demie, Elkabbach qui était accompagné de Michaël Darmon d'i Télé, a interrogé samedi à Tunis, Ghannouchi sur les djihadistes, la Libye, la Syrie, le rôle des Etats-Unis et ce qu'il demande à la France. Quant à ses relations avec Béji Caïd Essebsi, il considère qu'ils agissent tous les deux comme deux mains qui œuvrent ensemble pour la Tunisie. Ses réponses ne manquent pas d'intérêt. « Est-ce du double langage, comme l'affirme certains », lui fera remarquer Elkabbach. « Quand on a choisi une voie, on ne peut plus emprunter deux à la fois. Nous sommes sur les rails qui nous mettent sur le bon chemin », lui répondra-t-il. Extraits.
Terroristes : Ils n'ont plus d'avenir en Tunisie
«Nous avons de tout temps condamné la violence et le terrorisme et a fortiori quand il s'agit de la Tunisie. Lorsque nous étions au pouvons et réalisé qu'ils prônent la violence, commence par dire Rached Ghannouchi, parlant des salafistes djihadistes, nous avons interdit leur congrès à Kairouan et c'est le gouvernement Laarayedh qui les a inscrits sur la listes des organisations terroristes. Depuis lors, l'Etat leur a déclaré la guerre et nous les affrontons. Dans ce combat, nous avons un moyen spécifique, leur démontrer que l'Islam est en totale opposition avec leurs orientations. Une partie de la guerre se joue au niveau des mentalités et des cœurs. Ils croient se rapprocher de Dieu par leurs actes, alors que l'Islam est équité, tolérance et miséricorde. Ce qu'ils accomplissent est loin du Djihad, c'est de la destruction et de la criminalité.
Ce phénomène est apparu sous Ben Ali. Lorsque nous avions commencé notre action, longtemps auparavant, il n'y avait ni extrémisme religieux, ni Daech. Après notre interdiction, le terrain leur est devenu propice pour s'y implanter et proliférer.

La force ne suffit guère pour les affronter, il faudrait leur opposer en alternative, un islam modéré, en phase avec la démocratie et cela demande une explication continue de l'Islam vrai et de ses préceptes. La Tunisie disposait d'une institution prestigieuse en la matière, la Zitouna, qui était le pendant d'Al Azhar, en Egypte. Mais, elle a été fermée. Lorsqu'elle fonctionnait, aucun terroriste n'en était issu, comme Al Azhar aussi. Ceux qui s'attaquent aujourd'hui aux Tunisiens, n'ont aucune connaissance réelle de la religion. Quelques-uns seulement de leurs chefs s'en sont initiés, quant aux autres, leur niveau d'instruction est très limité, ayant presque tous été renvoyés de l'école et étant issus de milieux très pauvres. L'ennemi, c'est l'ignorance. Il faut réviser rapidement le système éducatif. Ces terroristes ne sortent pas de l'école, mais des mosquées dominées par les extrémistes. On se rend compte aujourd'hui, que nombre de mosquées restent sous leur emprise, bien encadrées, alors que l'école est à vau- l'eau.

Je crains qu'il n'y ait d'autres tentatives d'attentats, sous diverses formes. Mais, je considère que ces terroristes n'iront pas loin. Ils prolifèrent là où règnent l'injustice et la précarité. Ce qui ne sera plus le cas en Tunisie. Ils n'auront plus d'avenir chez-nous.

Jusqu'où ira Daech ?
En enfer !

Que demandez-vous à la France ?

Ce qu'un ami attend de son ami dans les moments difficiles. Nous combattons le même danger.
Au cœur de la décision
Pourquoi avez-vous quitté le pouvoir ?

Nous avons cédé le pouvoir pour faire adopter la constitution. Ce qui s'était passé en Egypte avait provoqué un véritable séisme dans toute la région, en Tunisie aussi. Il fallait arrêter son onde de choc chez-nous et barrer la route aux tentations de complot. L'ANC était bloquée, l'élaboration de la constitution suspendue et il fallait sortir de l'impasse. Nous avons accepté de quitter le gouvernement, mais nous restons pleinement au cœur du système politique et de la décision.

Quelles sont vos relations avec le Président Caïd Essebsi ?

Très bonnes. On est en contact permanent. Nous nous considérons tous les deux comme les deux mains qui prennent soin du pays.

Comment voyez-vous la Libye ?

C'est pour nous un vrai danger ! Ceux qui attaquent la Tunisie sont tous venus de ce pays voisin qui accueillent des terroristes, leur ouvre des camps d'entrainement et leur fournit les armes, puis leur permet de s'infiltrer chez-nous. Nous sommes contre toute intervention militaire extérieure et soutenons les efforts de l'ONU sous la conduite de Bernardino León. Nous lui apportons notre soutien et incitons nos amis libyens à coopérer avec lui dans le dialogue et la concertation à la recherche de l'entente nationale. Pas plus tard que vendredi soir, j'ai reçu une quinzaine de maires de grandes villes libyennes de diverses régions qui transitaient par la Tunisie sur le chemin vers Bruxelles pour de nouvelles rencontres de dialogue. Je n'ai pu que les y encourager.

... Et la Syrie ?

L'unique espoir est la chute du régime de Bachar Al Assad qui a fait plus de 200 000 morts et contraint à l'exil la moitié de la population. C'est inacceptable. Le problème, c'est que l'Iran domine aujourd'hui la Syrie et au cœur des enjeux, les armes nucléaires.Nous ne pouvons tolérer ces armes ni pour l'Iran ni pour d'autres. Quant aux intentions exprimées par les Etats-Unis pour la reprise des contacts avec la Syrie, si c'est dans le cadre de l'autorisation des armes nucléaires en Iran, ce ne saurait être une bonne chose.

J'ai cependant grande confiance en Obama. L'accession à la Maison blanche d'un président d'origine africaine est un bon signe. Il affiche d'ailleurs de bonnes dispositions à soutenir la démocratie. Nous sommes satisfaits de sa politique de soutien à l'expérience démocratique tunisienne.


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