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Pour une réforme courageuse et radicale de la santé
Publié dans Leaders le 19 - 10 - 2015

La crise économique que vit la Tunisie touche tous les secteurs. C'est une crise générale, grave et profonde, qui représente une menace pour la transition démocratique et la stabilité du pays.
La santé est un secteur primordial dans le développement, le maintien de la paix sociale et le progrès d'un pays. Ce secteur touche, de très près, le capital humain, qui est le moteur de l'économie tunisienne.
L'augmentation continue, depuis la révolution du coût de la santé, devient insupportable et intenable pour une grande partie des ménages, d'autant plus que cette escalade des prix s'accompagne d'une dégradation de la qualité et de l'accessibilité aux soins qui n'est plus a démontrer.
La révolution du 14 janvier 2011 a mis au jour la réalité de la situation sociale et sanitaire du pays, les événements qui ont suivi ont aussi aggravé la situation par les dégâts subits aussi bien dans l'infrastructure que dans les équipements que dans le capital humain.
Aujourd'hui le bilan est lourd, la CNAM est au fond du gouffre financier, les professionnels de la santé n'en finissent pas de protester à tort ou à raison, et les malades n'acceptent pas ce système à deux vitesses qui s'impose à eux.
Cette situation s'aggrave alors que l'Etat continue d'assurer le financement du secteur par le budget du ministère de la santé et par l'intermédiaire de la Caisse Nationale d'assurance maladie.
Une réforme courageuse et révolutionnaire doit voir le jour pour mener une nouvelle politique de santé. Ceci est nécessaire afin de préserver la paix sociale et maintenir l'accès à des soins d'un niveau acceptable, et juste. Cela contribuera également à une meilleure gestion de l'argent du contribuable.
Six propositions me semblent incontournables pour réussir une telle réforme:
* Améliorer les services rendus par la première ligne de soins, via une restructuration et un redéploiement des dispensaires de santé de base et l'encouragement de la formation et l'installation de médecins de famille, pour qu'ils remplissent au mieux leur rôle de dépistage et de prévention. Le maillage territorial de la DSSB doit être optimisé, devenir plus rentable, et mis au service d'une réelle politique de santé de proximité ainsi que d'une médecine préventive de première ligne efficace.
* Unifier les filaires de la CNAM ce qui aura pour conséquence une facilitation de l'accès aux soins, une plus grande flexibilité de la couverture et une simplification de la gestion de la caisse. Ceci pourra aussi donner la possibilité à la CNAM d'encourager une filaire par rapport à une autre via un taux préférentiel de remboursement.
* Instaurer la pratique de l'activité privée complémentaire au sein des structures hospitalières publiques. Ceci améliorera le financement du secteur public et permettra de renouveler aussi bien l'infrastructure que les équipements, sans oublier la poursuite de la formation universitaire.
* Améliorer la complémentarité privé-public via une nouvelle carte sanitaire qui intègre tout le potentiel des deux secteurs, au service du malade et en fonction des besoins spécifiques de chaque région. Il s'agit aussi de rompre avec une vision bureaucratique de la carte sanitaire.
* Donner une priorité, voir un privilège aux génériques pour augmenter leur utilisation. Ceci permettra de réaliser des économies substantielles en devises, d'encourager l'industrie pharmaceutique nationale et surtout de limiter l'endettement abyssale des structures publiques de santé.
* Définir des pôles universitaires auxquels seront rattachés les hôpitaux régionaux et locaux. Ceci améliorera l'accessibilité aux soins médicaux et chirurgicaux spécialisés ainsi que leur qualité dans les régions, et préparera un terrain favorable à la création de futures facultés de médecine dans certaines régions.
L'état des lieux est clair, les diagnostics et les études remplissent les placards du ministère, il faut agir vite et toucher aux sujets qui fâchent, les retouchettes, les mesurettes et les sorties médiatiques ne suffisent plus. La situation s'aggrave, les conflits menacent et le citoyen n'en peut plus.
Parallèlement aux six propositions citées ci dessus, Il faut entamer une politique transversale de santé, dans laquelle le capital humain est au cœur de toutes les préoccupations et constitue le dénominateur commun de tous les projets. L'amélioration de l'état de santé doit être l'objectif de chaque action, quel qu'en soit le département qui la supervise, c'est ce que l'OMS entend par « déterminants sociaux de la santé ». Ceci se traduit par des programmes « santé » dans les écoles, les universités, les transports, l'agriculture, l'environnement, la culture, les mairies, le sport, la jeunesse, la femme, la défense…etc.
L'objectif étant de lutter ensemble et efficacement contre les fléaux tel que le tabagisme, la toxicomanie les maladies contagieuses, l'obésité, le diabète, l'hypertension artérielle, les cancers. Au final ceci contribuera à améliorer la qualité de toutes les prestations dans les ervices publiques de santé, surtout celle des urgences, de la psychiatrie, et la gériatrie.
Pour cela il faut ancrer « la santé » dans le comportement et l'adopter comme valeur idéologique transversale reflétant notre solidarité et se traduisant par des actions concrètes, au quotidien.
Il ne s'agit pas de recréer des fonds, des caisses ou des comptes pour financer des programmes de réhabilitation d'hôpitaux ou des prises en charges ponctuelle de soins, mais plutôt de mettre en œuvre des actions de terrain et une réelle politique revalorisant le capital humain.
La santé doit occuper une place centrale dans tous les programmes de toutes les administrations locale, régionales ou nationales.
La santé doit s'exprimer dans tous les secteurs et être le dénominateur commun de l'ensemble des stratégies et action gouvernementale et non le fait d'un seul département ministériel.


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