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Mohamed Kasdallah: pourquoi tant de tension, tant de haine, tant de rancœurs et rancunes contre l'armée ?
Publié dans Leaders le 17 - 10 - 2017

La culture du militaire et son honneur ont toujours consisté à “faire ce qui est dû “ ou (ce qui est ordonné) et à assumer ses obligations en dépit des obstacles, voire des impossibilités. Bref à obéir ”sans hésitations ni murmures». Cette maxime a certes vieilli; peut-être même “mal vieilli». Et pourtant... on peut se féliciter, d'une certaine manière, que son esprit demeure très prégnant.
C'est le culte de la mission, ancré dans nos tripes. C'est une question de dignité, ou d'orgueil, partagée par l'ensemble du personnel de la défense. C'est aussi une question de volonté, qui est souvent la marque de nos décideurs. C'est la logique de la détermination affichée. C'est,enfin, la logique très tunisienne de la “démerde” celle qui fait trouver des solutions aux situations les plus inextricables.
Aussi, faut-il remarquer que les militaires sont un peu formatés. Ils remplissent la mission quoi qu'il en coûte. Cetteparticularité, ils ne la partagent avec aucun autre métier. Ils sont les seuls à l'avoir!
Mais aussi, le métier militaire est un sacerdoce, tout soldat quel que soit son grade doit se sentir investi d'un devoir envers sa communauté et son pays. Prêt à donner sa vie, il ne peut et ne doit pas se taire dans les moments où l'honneur de ceux-ci et l'existence de son peuple sont remis en cause. Même si cela n'arrange pas la classe politique, le citoyen chez le militaire doit prendre le dessus .Et c'est ce qui permet au politique d'afficher une certaine forme de mépris envers ce comportement. La surprise peut aussi être violente quand le militaire a le sentiment d'avoir été berné et qu'il réagit.
Attention! La grande muette veut avoir (de) la voix
Dans un contexte de moral en berne, de morosité économique persistante, de modèle social en crise, Il est clair que nous ne sommes plus en mesure d'adopter indéfiniment cette attitude de “bon élève” soumis au devoir de réserve ,attitude à laquelle nous étions tant attachés. Elle peut en effet se révéler contre-productive. Car, même au risque de heurter la culture inscrite dans les gènes du militaire, le droit de réserve n'est pas un prétexte à une réserve muette ,qui, à force d'être muette devient lâche et irresponsable.
Malheureusement, faute d'avoir eu l'audace et l'intelligence de comprendre notre société et les problèmes de l'heure, nous nous trouvons dépourvus de socle conceptuel sur lequel nous pourrions reposer nos réflexions. Alors, on préfère entretenir de vieilles chimères et continuer à discuter, viaFacebook, du «sexe des anges» au lieu de questions sociétales et de stratégie globale.
Certes, les officiers n'ont jamais été encouragés par leur commandement à exprimer leurs réflexions, encore moins à prendre la plume pour exposer des questions qu'il paraissait inconvenant de mettre sur la place publique. C'est à la fois une conception particulière du débat d'idées et, surtout, une singulière marque de défiance à l'égard du corps des officiers.
Mais, nous n'en sommes plus là. Dans un contexte marqué par la profusion d'information, il est à noter un réveil discret de la participation des officiers retraités sur les sujets d'actualité dans les domaines de leur compétence. La possibilité exponentielle offerte par les moyens modernes de communication conjuguée à la liberté d'expression rendue possible depuis 2011, soulignent ce faible rayonnement paradoxal.
Leurs écrits ont-ils irrité les politiques ou laissé indifférents? Dieu seul le sait !En tout cas, ils n'ont pas eu un impact déterminant. On ne peut que le regretter.
Pourtant, leurs écrits ne sont pas insignifiants, bien au contraire, entre autres qualités, ils ont deux mérites : le premier, en rendant compte de leurs expériences et en portant témoignage sur une période «critique» qui est la nôtre et dans laquelle ils ont eu à exercer leur « métier de soldat » ; le second, est d'avoir entretenu la flamme en ayant le courage de s'interroger publiquement sur la pertinence de nos concepts et de proposer des évolutions doctrinales possibles.
Le militaire mérite une place dans le débat public
L'effort de réflexion pourrait être accentué dans deux directions intéressantes:
La première concerne notre vision globale et prospective et le besoin de penser en dehors du cadre actuel caractérisé par une platitude routinière. N'avons-nous pas eu en de multiples occasions d'apprécier les situations conflictuelles et d'en analyser les tenants et les aboutissants? Cette capacité «d'appréciation de situation», exercice d'état-major par excellence, est précieuse; elle devrait contribuer à la relecture de la société que les évolutions actuelles nous incitent à faire et pour laquelle les militaires sont parmi les mieux placés.
La seconde piste est plus technique et elle participe directement de la conduite des crises .Sur le terrain et face à une forme indéterminée d'adversité, les militaires ont dû multiplier des expériences diverses et parfois innovantes. Il y a là tout un champ de réflexion, sans doute fertile, que les militaires pourraient commencer à défricher.
C'est dire que nous méritons largement une place dans le débat public.
Ensemble pour le même but
Le politique et le militaire ont chacun leur rôle, chacun leur mission mais ensemble dans le même but; d'autant plus que leur coopération peut être actuellement facilitée par la confiance que la nation accorde à l'Armée (sondage favorable à plus que 90%).
Ceci étant dit, il s'est passé plein de choses pas très jolies ces derniers temps en Tunisie. Les mauvaises nouvelles, les imprécations, les manipulations, les coups tordus, les incitations au désordre public et à l'insubordination, et plus grave encore, les outrages envers des unités de la Marine Nationale.
Je ne prétends pas vouloir défendre la dignité de l'Armée, elle est intacte, mais je suis outré par la campagne de dénigrement de celle-ci provoquée par l'affaire des clandestins morts en mer.
De grâce, arrêtez de prendre les militaires pour des abrutis qui ne comprennent rien à ce qui se trame au-dessus d'eux parce que tout juste bons à exécuter et à se la fermer.
Les fautifs méritent une sanction ferme, sévère et immédiate point barre!
Grand Dieu, pourquoi tant de tension, tant de haine, tant de rancœurs et rancunes ? Pourquoi sommes-nous à ce point si défaitistes, désespérés et acariâtres, plongeant ce beau pays dans une insoutenable ambiance de méfiance, de soupçon, de peur et de mort?
Hélas, nous n'avons pas de solution miracle à proposer pour en finir avec cette atmosphère fétide et cette ambiance viciée, sinon de prier pour que cesse cette funeste tentation du pire.
Il y a certainement mieux à faire que de mettre ce pays en danger de dislocation.
Le constat, tout le monde le connait dans ses infinis détails. Ce dont a besoin la Tunisie, c'est d'un combat politique sur le terrain pour convaincre le peuple qu'il s'est trompé, tout simplement, de choix.
Mais quand on a déjà prononcé la prière du mort sur ce même peuple, il est difficile de s'adresser à lui.
Soyons donc responsables et mettons un peu de lait dans notre leben au risque de donner le coup de grâce à cette Tunisie qui n'est pas sortie de sa résilience post-traumatique.
Allah yehdina -Amin


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