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La souveraineté du territoire, credo fondamental
L'armée nationale fête, aujourd'hui, ses soixante ans
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 06 - 2016

Officiers, sous-officiers et soldats, bon anniversaire. A ceux qui veillent sur notre paix et notre sécurité, loin derrière les lumières des cités, dans les zones à haut risque jusqu'à nos frontières, merci de nous avoir tant défendu. Au nord comme au sud de la Tunisie, ces hommes valeureux ne craignent point la mort pour la défense de la patrie. A toute l'armée nationale, toutes unités confondues, on doit tirer le chapeau du salut et du respect pour ses forces militaires largement déployées, tous azimuts. Son rôle est majeur dans la réussite de la révolution.
Dans l'air d'une indépendance durement conquise, aux dépens d'un régime colonial si répressif et sanguinaire, elle s'est, toujours, retrouvée face à elle-même, tout juste réduite à ses missions rudimentaires. Depuis sa fondation en 1956, elle brille par son rôle majeur de développement, de formation professionnelle et de secours lors des catastrophes naturelles. Une mission locale de déjà-vu, très bien connue et reconnue. Mais aussi à une large échelle, où l'armée tunisienne n'a jamais failli à son devoir humanitaire. Elle n'a pas manqué à l'appel de son Continent, mais aussi ailleurs dans les pays d'Asie, au Cambodge, dans le cadre des opérations du maintien de la paix menées sous les auspices des Casques bleus relevant des Nations unies. Soixante ans déjà, une si riche expérience accumulée en compétences et savoir-faire militaire lui a permis, aujourd'hui, d'être une véritable armée républicaine. Et maintenant, six ans après la révolution du 14 janvier, nul ne peut la désavouer. Son appui aux côtés d'un peuple insurgé, désarmé, voulant s'affranchir du carcan de la tyrannie, demeure ainsi une évidence, à bien des égards. Sa présence sur tout le territoire donne à rassurer et calmer, de temps en temps, les nerfs tendus. Face aux manifestants de la liberté, de l‘équité et de la démocratie, la grande muette s'est tenue à garder son silence majestueux, étant à égale distance de toutes les positions déclarées. Et il ne fut, alors, point étonnant de voir la population lui offrir, un jour serein, les fleurs de la révolution. Une armée apolitique, dirait-on.
Dans la foulée, le phénomène émergent du terrorisme vient renverser la table, frappant assez fort et de plein fouet aux quatre coins du pays. Et il a fallu, à chaque fois, lui rendre le coup, en représailles des crimes et troubles qu'il a aveuglement semés ici et là. Une guerre antiterrorisme non traditionnelle s'est imposée comme un recours fatidique, et que l'armée, aux côtés des agents de sécurité, ne doit pas y renoncer, à tout prix. Aguerrie, elle a dû défendre son territoire pour rétablir l'ordre public. Au fil des jours et des mois, la mobilisation militaire paraît à son paroxysme, officiers et soldats se sont ainsi lancés dans une chasse à l'homme à n'en plus finir. De multiples patrouilles et ratissages ont lieu jour et nuit, à la traque de l'ennemi, retranché dans les reliefs forestiers. Au fur et à mesure, l'intervention de précaution cadre avec l'état d'alerte prolongé. Jusqu'ici, l'armée nationale n'a pas pu regagner sa place, loin des institutions de souveraineté, au risque de l'exposer à des attaques terroristes. Double rôle, double impact. Mais, cela pose encore le problème d'effectif et des moyens logistiques.
Et l'on se pose la question : jusqu'à quand un tel épuisement d'énergie va-t-il persister ? Et même les campagnes de sensibilisation quant à l'obligation d'accomplir le service national ne semblent guère porter leurs fruits. Avec ou sans motivation financière, l'appel du devoir n'a pas trouvé l'écho qu'il mérite, malgré les menaces qui pèsent sur la marche du pays. Pourquoi cette réticence juvénile à l'égard d'un métier pourtant noble et patriotique ? L'explication n'est pas, certes, individuelle, mais plutôt une perception générale que l'on porte sur l'image d'une armée jusque-là non satisfaite. Elle l'est encore moins au diapason des évolutions géostratégiques. Mais, tout cela ne peut nous faire oublier que seule l'armée tunisienne est restée, contre vents et marées, une école de patriotisme et de dévouement jamais égalés. Son exploit défensif dans la protection des citoyens et des biens ne doit pas perdre de vue ses capacités de lutte sur les champs de bataille. Etre un soldat sentinelle engagé dans les rangs de l'armée n'est pas une sinécure. La souveraineté de son territoire est le vrai coup de poker.


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