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Comment Kais Saied veut présider la Tunisie: "sincérité, fidélité, constitution, et sans confrontation", est-ce valable?
Publié dans Leaders le 31 - 01 - 2020

La sincérité suffirait-elle en politique pour diriger un pays, comme la Tunisie en post-révolution ? Kais Saied en fait son crédo. Au terme de des 100 premiers jours de son mandat de cinq an à la tête de l'Etat, il n'a cessé de le marteler, y adjoignant éthique, indépendance totale, et attachement sans faille à la constitution. Dans sa première interview télévisée depuis son accession le 23 octobre dernier au palais de Carthage, jeudi soir sur la chaîne publique Watanya 1, il a livré en 90 mn le fond de sa pensée et révélé d'autres aspects de son caractère.
Sa ligne présidentielle est de ne pas chercher la confrontation, avec qui conque, s'érigeant en arbitre, toujours en faveur des exclus et des défavorisés. Tout en restant entier, fidèle à lui-même, à son engagement pour la jeunesse et contre la précarité, et à son rejet de toute normalisation avec l'Etat d'Israël, qualifiée de « haute trahison ». Il ne dira pas comment la Tunisie compte réagir au plan Trump contre la Palestine et en faveur de l'Etat sioniste, que ce soit vis-à-vis de l'Administration américaine, et au sein du Conseil de Sécurité de l'ONU dont la Tunisie est désormais membre non-permanent. Saied s'est se contenté de critiquer vertement la déclaration publiée par le ministère des Affaires étrangères. « Je n'ai pas manqué de le signifier en exigeant la reformulation appropriée, révèlera-t-il.
Tout en restant sur son registre habituel, Kais Saied marque un début d'évolution, endossant progressivement, l'habit d'un chef d'Etat. Pas totalement encore, beaucoup d'effort lui reste à accomplir. Mais, il se met sur une rampe qu'il veut d'ascension. Taiseux de nature, il commence à se laisser à la confidence, au compte-gouttes.
L'état profond, les gros bonnets et de grandes puissances sont à la manœuvre
En 100 jours d'exercice de la magistrature suprême, Kais Saied commence à poser ses marques dans un palais (qu'il hait comme tous les palais officiels) dont il ne connaît pas encore tous les recoins et tous les leviers, comme il le déclare-lui-même. Ses affirmations ne sont plus fondées sur des impressions, comme s'était du temps où il était candidat, et auparavant. Averti désormais des notes de renseignement et de sécurité, il identifie l'emprise de « l'état profond » et ses acteurs, pointe du doigt les gros bonnets, mais aussi des lobbies et des puissances étrangères qui agissent à l'ombre pour défendre leurs propres intérêts, quitte à susciter crises et incidents et propager fausses rumeurs. S'il n'en dit pas plus, il envoie un message d'avertissement aux manipulateurs. Sur ce même élan, il finira sans doute de les dénoncer publiquement un jour ou l'autre.
Directement visé
Kais Saied ne se voile pas la face. Il reconnaît également que son équipe n'est pas totalement au point et que des ajustements ne manqueraient pas d'y être introduits. « Il se peut que des erreurs aient été commises, plaidera-t-il. Certaines questions n'ont pas été bien comprises, relativisera-t-il. Sans omettre de stigmatiser cependant l'amplification qui a été orchestrée de certains « faits » et leur instrumentalisation à son encontre. « Ils cherchent le moindre faux-pas pour nous faire trébucher, dénoncera-t-il. Mais, nous rattrapant toutes maladresses qui ne sont pas en réalité aussi graves qu'on a voulu les dénaturer. » Clairement, il est convaincu que des « esprits malsains » s'emploient à dénigrer sa présidence et s'attaquer à l'avancée de la Tunisie post-révolution.
La fidélité, pour aussi, rester connecté
Outre la sincérité, la fidélité est une vertu cardinale pour Kais Saied. Fidélité aux jeunes qui l'ont élu, fidélité à son quartier d'El Mnihla, fidélité à ses voisins... « C'est un lien profond que j'entends maintenir et entretenir avec la vie quotidienne et la réalité, explique-t-il.
Contraint au pire, il ne reculera pas pour dissoudre l'ARP
Le spécialiste du droit constitutionnel réaffirme sa détermination à faire prévaloir la constitution, maintenant qu'il est président de la République. Si l'ARP refusera d'accorder son aval au gouvernement d'Elyès Fakhfakh, chacun assumera ses responsabilités et il sera possible au chef de l'Etat de dissoudre le parlement. C'est un « pire article » qui l'y autorise, mais il s'y soumet non sans contrariété, dira-t-il. Ce fil rouge constitutionnel sous-tend tous ses propos.
Si on le cherche...
Kais Saied n'est pas confrontationniste. Il l'affirmera plus d'une fois. : « Je ne cherche la confrontation avec qui que ce soit. » Mais, à comprendre comme : « A bon entendeur salut ! Si on me cherche on me trouve ! »
Tout un style, inédit, bien différent par rapport à ses prédécesseurs. « Beaucoup cherchent souvent à comparer, alors que ce n'est plus comparable », laissera-t-il tomber. Kais Saied élu sur un « nouveau logiciel politique », détient-il le secret de la réussite dans ce contexte nouveau et exceptionnel que traverse la Tunisie ? « Qui vivra verra ! »


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