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Tunisie: Pollution, acceptabilité sociale et mutations sociétales
Publié dans Leaders le 28 - 11 - 2022

Par Mongi Lahbib - Sfax endure le calvaire depuis plusieurs mois suite à l'amoncellement des immondices et l'incendie de déchets ménagers.
Gabès subit, pour sa part, depuis des décennies les affres de la pollution atmosphérique et du déversement ininterrompu du phosphogypse en mer.
La recherche de solutions aux déchets ménagers à Sfax et au déversement du phosphogypse en mer à Gabès se heurte à l'opposition de la société civile. Certaines ONG sont même allées jusqu'à accuser l'Etat de «crime», de «terrorisme», voire de «génocide» écologique...
Cette opposition remonte à Gabès à l'année 2005 suite au refus de la mise en terril du phosphogypse, réitéré en 2017. La responsabilité de ce blocage incombe certes, principalement à l'Etat dépourvu de vision, d'inspiration et de stratégies en la matière.
Une récente étude de l'Institut tunisien des études stratégiques conclut que la transition écologique en Tunisie demeure actuellement «au stade de souhait». Il faut dire que depuis la Révolution, le ministère de l'environnement a été balloté et rattaché aux départements chargés de l'équipement, de l'agriculture et des collectivités locales et même, à un moment supprimé. La page de la Commission nationale de développement durable logée au site dudit ministère n'a pas été actualisée depuis…2016.
L'Etat n'est cependant pas le seul à blâmer pour cette situation car la responsabilité aussi différenciée soit-elle, est à la fois individuelle et collective.
Le chacun pour soi, le refus de l'autre et le régionalisme remontent à la surface, y compris pour accueillir des centres de confinement ou pour l'admission pour soins du Covid…
Cette situation dénote l'étiolement de la solidarité, de l'appartenance nationale, des obligations du «vivre ensemble» ainsi que le manque de civisme.
L'acceptabilité sociale, sans éthique et sans limite, est difficilement défendable quelle qu'en soit la légitimité, surtout lorsqu'elle devient prétexte pour prendre en otage une région ou le pays tout entier.
Il n'en demeure pas moins qu'en l'absence de concertation, d'appropriation et de redevabilité de l'Etat, de pareilles pratiques risqueraient de perdurer, voire de s'aggraver.
Au-delà du débat sur le modèle de développement, cela nécessite la recherche d'un pacte national de développement durable inclusif et équitable, à même de réhabiliter la solidarité nationale et le partage, autant de bénéfices que de sacrifices, à un moment où les retombées du changement climatique risqueraient de nous affecter gravement et irrémédiablement.
Encore faut-il que notre Administration prenne la mesure de l'importance du facteur temps. 56 millions d'euros alloués à notre pays par la banque allemande KfW pour le financement de projets de valorisation de déchets, notamment à Gabès, risqueraient d'être retirés faute d'être utilisés à temps.
Il en a été de même pour plusieurs fonds mobilisés mais non exploités faute de capacités d'absorption des investissements.
Disposer d'un environnement sain fait partie intégrante des droits humains. Ce droit demeure cependant tributaire du respect de nos obligations de citoyens du monde envers nous-mêmes, envers les autres et envers la nature. Ce droit est indissociable du changement de nos comportements, de nos modes de pensée, de produire et de consommer dans le cadre d'une économie circulaire et d'un écodéveloppement solidaire.
Ce qui nécessite la promotion et la dissémination de la culture environnementale et démocratique dès le plus jeune âge.
Sur le plan législatif le Ministère de l'environnement vient de publier le projet du code de l'environnement qui prévoit notamment :
• L'institution de la Haute instance de transition écologique.
• L'édiction des principes de précaution, de responsabilité et de participation en la matière.
• Le mode de "gestion rationnelle, intégrée et durable des déchets".
Il est à espérer que ce projet fasse l'objet d'une large consultation en vue de parvenir à un consensus aussi large que possible à ce sujet et que la redevabilité et la responsabilité de l'Etat soient davantage précisées en la matière. Il y va de la crédibilité de l'Etat, du respect du principe de sa continuité et la restauration de la confiance avec le citoyen, favorisant ainsi l'acceptabilité et la cohésion sociales en Tunisie.
Et ce dans un climat de sérénité retrouvé en accord avec notre tunisianité, faite de raison et de modération, dans un pays verdoyant "viable et vivable".
L'espoir est encore -et toujours-permis…


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