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Sofiane Zribi: Stress, images de guerre et santé mentale
Publié dans Leaders le 07 - 11 - 2023

Gaza est à deux mille kilomètres, chaque jour sans doute, depuis le 7 octobre vous regardez les évènements se dérouler en temps réel sur votre téléviseur ou votre smartphone. Les images de destruction, des corps mutilés, de civils qui fuient leurs maisons ou qui pleurent leurs enfants font la une des chaines d'information, pour qui ces images de la cruauté humaine, sont une aubaine pour booster leur audimat.
Ces images, vidéos et clips audio peuvent être déclencheurs de réaction de stress intense et avoir un impact psychologique immense sur beaucoup de personnes. Ils peuvent surtout provoquer un tableau psychiatrique grave chez des personnes vulnérables appelé Etat de stress post traumatique.
La guerre affecte notre équilibre psychique: Le traumatisme par procuration
«Environ 10 % des personnes qui vivent des événements traumatisants auront de graves problèmes de santé mentale, et 10 % développeront un comportement qui entravera leur capacité à fonctionner efficacement», souligne l'Organisation mondiale de la santé! L'exposition constante à des images et des séquences graphiques peut entraîner un phénomène connu sous le nom de traumatisme par procuration.
«Des études ont montré que les consommateurs d'une guerre par le biais de la télévision, des médias sociaux ou d'autres formes de médias peuvent être tout aussi touchés que les individus réels dans le conflit.» (Roxane Cohen Silver du Department of Psychology and Social Behaviour Université de Californie, 2013).
D'un point de vue clinique, en temps de crise, de plus en plus de gens se tournent vers les médias électroniques comme sources d'information. Pour beaucoup de personnes, regarder se dérouler des événements tragiques à Gaza ou dans d'autres parties du monde, leur permet de faire preuve d'empathie envers ceux qui sont touchés et les amènent à se mobiliser en leur faveur. Mais l'augmentation du temps d'écran et la sursaturation de contenu traumatisant peuvent également avoir un coût non négligeable sur la santé mentale.
Le stress post traumatique
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un problème de santé mentale déclenché par un événement terrifiant, que ce soit en le vivant ou en étant témoin (sur des écrans par exemple). Les symptômes peuvent inclure des flashbacks (des irruptions soudaines, répétées et douloureuses d'images traumatisantes dans la conscience de la personne), des cauchemars et une anxiété sévère, des pensées incontrôlables portant sur l'événement ainsi que des difficultés de concentration.
La plupart des personnes qui vivent des événements traumatisants peuvent avoir des difficultés temporaires à s'adapter et à faire face, mais avec le temps et de bons soins psychothérapeutiques, elles s'améliorent généralement. Si les symptômes s'aggravent, durent des mois, voire des années, et interfèrent avec le fonctionnement quotidien, ils peuvent évoluer vers un TSPT.
Les symptômes du TSPT sont généralement regroupés en quatre types: les souvenirs intrusifs, l'évitement des situations en rapport avec le stress originel, les troubles l'humeur (irritabilité, dépression) ainsi qu'une extrême sensibilité émotionnelle. Les symptômes peuvent varier au fil du temps ou varier d'une personne à l'autre pour enfin devenir chroniques. La personne change progressivement de caractère, devient irritable, dépressive, sujette à des crises d'angoisse à l'évocation d'une situation rappelant les scènes de guerre vues et peut même éprouver parfois le besoin de s'autoagresser, agresser les autres ou encore verser dans des comportements sectaires, la drogue ou l'alcoolisme.
Comment fixer des limites aux médias sociaux pour votre santé mentale
Il peut être utile pour n'importe qui d'éteindre les écrans ou de limiter le temps de visionnage de contenu lié à la guerre à Gaza, mais ce n'est pas une option réaliste ni entendable tellement l'élan affectif et émotionnel provoqué est fort chez la plupart d'entre nous. Les algorithmes des médias sociaux sont délibérément conçus pour créer une dépendance. Cependant, il est possible de rester informé sans l'actualisation constante de vos applications sociales. On peut proposer les solutions suivantes si on éprouve un malaise physique et psychique face à ces images
1. Evitez de regarder les informations avant de se coucher ou juste au réveil.
2. Fixez une limite de temps raisonnable à consacrer à l'actualité durant la journée.
3. Evitez de regarder de manière compulsionnelle les mêmes images.
4. Ne restez pas passifs, parler avec vos amis, votre entourage non seulement de ce que vous avez vu et appris mais aussi de ce que vous ressentez.
5. Si vous commencez à vous sentir anxieux, prenez du recul et éteignez votre téléphone ou votre ordinateur.
6. Evitez le «doom scrolling» qui est l'acte de passer un temps excessif à lire de grandes quantités de nouvelles négatives en ligne.
Ces petits conseils ne doivent nullement restreindre notre empathie envers les victimes, l'empathie étant une dimension importante de notre humanité, mais du moins à nous préserver d'être nous-mêmes victimes de ce stress par procuration.


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