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Le rêve malmené
Publié dans Leaders le 30 - 11 - 2011

Le temps passe et les Tunisiens se lassent d'une attente qui s'éternise et d'une situation économique et sociale qui se dégrade au rythme inquiétant de tractations tatonneuses au sein d'une assemblée constituante qui peine à trouver ses marques.
Le parti « Ennahda » victorieux aux élections du 23 octobre 2011, en obtenant 89 sièges, et ses alliées le « Cpr » 26 sièges et « Ettakatol » 20 sièges, ne semblent pas encore en mesure de convaincre par une coalition gouvernementale suffisamment cohérente et solidaire pour rassurer un peuple impatient, en proie à l'inquiétude extrême et peu enclin de donner du temps au temps .
les nouveaux chefs (provisoires) de la Tunisie nouvelle sont eux aussi dans une situation difficile et compliquée. Leur manque d expérience du fait qu'ils n'ont jamais exercé le vrai pouvoir politique ne joue pas en leur faveur, parce que la moindre erreur de leur part sera sévèrement sanctionné, les Tunisiens ne pardonneront plus la moindre erreur cette fois-ci
Sans leur donner le temps de souffler, la rue gronde déjà : Les mécontents, les pressés de voir leurs problèmes résolus, les jeunes désespérés et fatigués d écraser leurs cigarettes au coin d'un bar sept jours sur sept , les femmes voilées ou pas effrayées à l'idée de voir peut être leur statut modifié , et enfin cette majorité silencieuse qui ne s'est pas encore prononcée et qui attend le jour qui va la faire exploser .
Tout cela augmente lourdement la responsabilité qui pèse désormais sur les épaules du parti « Ennahda ». Il doit apporter des réponses à tout un peuple uni par son identité mais divisé sans doute idéologiquement et politiquement. Pourront-ils réussir à rassembler ce peuple pour sortir de la crise et à gérer cette fracture sociale sans dégâts ?
Les défis qu ils ont à relever sont nombreux. le plus important et le plus difficile c'est celui de gagner la confiance d'un peuple qui vit dans la hantise de voir l'histoire se répéter et une nouvelle dictature se réinstaller. Les Tunisiens ont bien du mal à se débarrasser du syndrome de la peur et de la méfiance dont ils sont atteints et leur détestation des hommes de pouvoir.
Un nouveau contrat social entre l'état et la société doit être scellé rapidement pour apaiser la population et obtenir un retour à la normale.

La première réunion de l'assemblée constituante le 22 novembre 2011 n'a pas suffi à calmer les esprits, ni des élus ni des électeurs , et le polo méprisant porté par celui qui brigue la présidence de la république n'a pas arrangé les choses. On a beaucoup parlé depuis cette date d'un gouvernement de coalition que l'on attend et qui va peut- être se former cette semaine. Espérons-le parce que l'on ne sait plus à quel saint se vouer.
Mais en réalité la principale mission de cette assemblée dans une première phase, c'est surtout d'écrire la constitution , le projet qui définit les grandes lignes et les principes de bases, la nature du régime politique dont sera doté le pays (parlementaire, présidentiel, etc..) et se décider enfin sur la philosophie de la gouvernance qui va déterminer la bonne marche des institutions.
La formation du gouvernement, qui a pris beaucoup de place dans le débat ,en oubliant quelque fois qu'il n'est que provisoire pour seulement un an, a occulté les vrai défis de l'assemblée, opposition comprise.
On a, en effet, beaucoup parlé d un gouvernement de coalition entre les trois partis qui détiennent pour le moment les rènes du pouvoir : Jbali, Marzouki, et Ben Jaafar respectivement président d'Ennahda, Pcr, et Ettakatol . Phénomène tout à fait naturel puisqu'ils sont les gagnants de cette élection. Ce qui n'est pas normal , et que l'on peut mettre néanmoins sur le compte du manque d expérience , ce sont les promesses hâtives et le manque de transparence dans les déclarations des uns et des autres de cette coalition et qui laisse perplexe.
Le militantisme au sein d'une opposition contre le pouvoir établi est une chose et l'exercice du pouvoir au sein des institutions en est une autre et peut-être beaucoup moins valorisante .
Mais aujourd hui, on constate que les deux blocs représentés à l'assemblée constituante sont mal à l'aise dans leur nouvelles fonctions .
Un gouvernement de coalition est certes difficile à constituer, mais le plus difficile c'est d'en assurer l'harmonie durant toute cette période, et aussi garantir le respect d'une opposition dont la marge de manoeuvre est réduite face à une majorité forte .
La situation est sans doute inédite pour tout le monde et il faut s'y adapte. la dégradation de la situation économique et sociale, tel que le chômage surtout des jeunes, le ralentissement de la croissance, la baisse des investissements, tout cela ne supporte plus ni les délais ni les batailles rangées, ni d'ailleurs l'attente de l'aboutissement de la constitution. Le travail doit se faire vite et en parallèle avec des projets immédiats et efficaces proposés par un gouvernement apaisé, et l'écriture d une nouvelle constitution qui protègera la Tunisie de toute forme de dictature et d'extrémisme quel qu'il soit.
Une révolution prend du temps, beaucoup de temps, pour donner des résultats. Nous devons êtres patients et donner à chaque formation politique sa chance de faire ses preuves, mais bien sûr sous haute surveillance.


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