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Nabli : Pour toutes ces raisons, je ne démissionnerai pas
Publié dans Leaders le 06 - 07 - 2012

«Nous ne considérons pas la demande du président de la République de démettre le Gouverneur de la Banque Centrale de ses fonctions, sous un aspect purement personnel, mais de par sa dimension institutionnelle et nous faisons confiance à l'Assemblée nationale constituante pour en débattre et décider ». C'est ce qu'a déclaré le Gouverneur de la BCT, Mustapha Kamel Nabli, lors d'une rencontre de presse qu'il a tenue vendredi à midi au siège de l'institut d'émission. Avisé de la transmission officielle de la demande présidentielle à l'ANC, il a cru de son « devoir d'en informer l'opinion publique et de l'éclairer quant à son contexte », soulignant que « les divergences sont acceptables et ce qui est rassurant, c'est de les soumettre, dans le respect des institutions, à l'arbitrage des élus de la nation ».
«Démettre le premier responsable de l'Institut d'émission dans une période délicate, a-t-il ajouté, obéit à des règles dont la confirmation de graves manquements ou l'incapacité à assumer la responsabilité. Aucune motivation de la décision n'a été notifiée et aucune explication demandée ce qui autorise à poser toutes les interrogations quant aux véritables intentions qui ont présidé à cette décision. Si c'était uniquement une question personnelle, je n'aurais pas hésité à démissionner, mais ce qui prime à mes yeux, c'est l'intérêt national et la réussite de la transition démocratique. Préserver l'indépendance de la Banque centrale et la mettre à l'abri des tiraillements politiques qui la fragilisent et la détournent de sa mission fondamentale, est essentiel ! »
Nabli estime que la décision du président de la République est en contradiction avec l'esprit de l'ANC quant à l'indépendance de la BCT telle que clairement mentionnée dans l'article 26 de la loi sur l'organisation provisoire des pouvoirs publics l'indépendance de la BCT, ce qui donne à réfléchir quant à la légitimité de la démarche engagée. Cette décision constitue selon lui « un danger pour les institutions de l'Etat et encore plus pour la BCT au moment où la Tunisie cherche à consolider la confiance dans ses fondements et son système financier ». « Remplacer un gouverneur par un autre, a-t-il ajouté, n'est pas un problème en soi, le pays étant riche en compétences, mais c'est du respect des institutions et de leur protection contre les risques de soumission qu'il s'agit ».
A-t-il un problème personnel avec le président Marzouki ? Nabli répond qu'en 40 ans de carrière en Tunisie comme à l'étranger, il n'a jamais confondu le personnel et le professionnel et que du reste il n'a aucun problème personnel avec Marzouki qu'il avouera «ne connaître que très peu». Il précisera à ce sujet qu'il avait demandé en mars dernier, à le rencontrer pour lui présenter les états financiers de la BCT, comme le stipule la loi, puis réitéré sa demande en avril dernier sans qu'une audience ne lui soit fixée. A présent, le rapport annuel étant prêt, une nouvelle demande d'audience sera introduite dans le strict respect du fonctionnement des institutions.
Il est clair que le Gouverneur Nabli se tient sur la dimension institutionnelle de la demande de son limogeage, refusant de céder au personnel, et faisant confiance à la décision des élus de la nation. Il gardera cette même ligne même lorsqu'on l'interroge sur des accusations portée contre lui et la BCT, apportant calmement les précisions utiles.
Traitement des dossiers de malversation et de corruption : aucun dossier n'a été occulté et aucune tentative en la matière n'a été relevée à ce sujet. Toute information a été communiquée au parquet et aux instances concernées. Certains confondent le rôle de la BCT qui n'est pas dans l'inquisition ou la mise en place d'une justice appropriée, mais l'exercice d'un contrôle général sur les bonnes procédures des banques ».
Implication dans l'abaissement de la notation souveraine ? «C'est très grave comme accusation, puisque cela relève de la haute trahison. Je la récuse, dénonce et me réserve le droit de poursuivre en justice ses auteurs et propagateurs».
Qui est derrière cette cabale de fausses accusations? A-t-il subi des pressions? « Ils se reconnaîtront. Il s'agit de parties qui sont impliquées dans des affaires de malversation et essayent de se prémunir des poursuites par le biais de certains médias ». Quant aux pressions: "Directes? Non. mais indirectes, comme on en voit dans une certaine presse..."
L'impact de la demande de son limogeage et du refus de promulgation des lois adoptées relatives au FMI en liant cette promulgation avec l'audit de l'endettement? « C'est à moyen terme que peuvent se mesurer les répercussions. Pour ce qui est du FMI, les projets de loi ont été élaborés par le gouvernement et adoptés par l'ANC. Il y va de la crédibilité de nos institutions et du respect de nos engagements ».
Les relations avec le gouvernement Jebali. « Elles sont normales et bonnes. Le dialogue est maintenu sans interruption, toujours en toute transparence et sincérité. Evidemment, chacun a ses propres positions et c'est un signe positif que de voir cette diversité des appréciations.
Pourquoi ne pas démissionner? « Ca serait un aveu d'échec et de manquement à ses obligations, ce qui n'est pas le cas. Aussi, céder à la pression, c'est mettre en difficulté l'institution, dans une phase très délicate et l'engager dans la spirale des tiraillements politiques ce que nous avons toujours voulu préserver».
Les relations avec Béji Caïd Essebsi et Kamel El Taief. « Ma relation avec Béji Caïd Essebsi était normale, mais je l'ai connu davantage lorsqu'il a dirigé le dernier gouvernement. Je dois dire que mon attitude à l'égard du gouvernement est toujours la même qu'il s'agisse du gouvernement Caïd Essebsi ou de ceux de son prédécesseur comme son successeur. Pour ce qui est de Kamel El Taief, c'est une relation beaucoup plus ancienne et je ne m'en cache pas. Il est connu de beaucoup et je le considère comme un ami. Que cela ne plaise pas à certains, cela les concerne. Quant à moi, je considère qu'il n'a rien commis d'illégal et je ne vois pas où réside le problème ».
Une centaine de journalistes. Pour sa première conférence depuis l'annonce de la décision du président provisoire de la république de mettre fin à ses fonctions, Mustapha Kamel Nabli a fait « salle comble » avec la présence d'une bonne centaine de journalistes représentant la presse nationale et internationale. Le gouverneur de la Banque Centrale a lu une déclaration liminaire de 20 minutes avant de se soumettre au feu roulant des questions des journalistes.
Un acte de désertion. Ne serait-il pas préférable de présenter votre démission que d'être démis de ses fonctions par l'ANC ? La question volontairement provocatrice n'a pas déstabilisé M. Nabli: « ce serait un acte de désertion dans les circonstances actuelles et puis, je dois bien des explications à l'opinion publique en cas de démission. Or je suis bien en peine de le faire, ignorant tout des motivations de nos responsables, notamment celles du président de la république ».


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