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La poésie populaire se refait une seconde beauté
Publié dans Le Temps le 18 - 11 - 2016

La poésie populaire fait partie de notre histoire, notre patrimoine et culture, ce sont des poèmes composés généralement par des hommes du sud de la Tunisie utilisant non pas l'arabe littéraire mais des dialectes locaux.
On en parle rarement dans les médias et pourtant c'est un genre poétique qui fait partie de la littérature orale, tout comme le conte qui passe depuis des siècles de bouche à oreille. Il est vrai qu'en Tunisie, ce sont les poètes originaires du sud et du sud-ouest qui excellent dans ce genre poétique, étant inspirés par le paysage (désert, tentes, chevaliers, chameaux, nomades) et le mode de vie (agriculture, élevage, chasse, traditions vestimentaires et culinaires...) caractérisant ces régions ; si bien que ces poètes populaires sont très appréciés par les habitants et sont sollicités dans les fêtes familiales et les cérémonies officielles. C'est dire que ce genre de poésie s'intéresse à toutes les activités de la vie individuelle et sociale : l'amour, la solidarité, le sacrifice, la sagesse, l'héroïsme, la résistance, la dignité, la liberté...
Certaines gens pensent qu'il n'y a aucune différence entre une poésie en langue littéraire ou une autre en langue dialectale, tant que les deux expriment des sentiments et des sensations éprouvés par un poète qui se distingue par son talent, sa créativité, son engagement et l'éloquence des paroles. C'est que la poésie populaire qu'on croyait provenir de gens analphabètes ou profanes, est aujourd'hui pratiquée par des hommes instruits, ayant une connaissance approfondie non seulement de la langue arabe littéraire, mais aussi des différents dialectes régionaux. Par ailleurs, de nos jours, ce genre de poésie s'est répandu un peu partout et commence à s'imposer dans les sphères littéraires, du fait de l'émergence de plusieurs poètes populaires qui ne se contentent pas de réciter leurs poèmes à l'occasion des cérémonies, mais ils les publient sous forme de recueils pour perpétuer cette poésie populaire et ancestrale.
Cette poésie populaire, profitant d'une marge plus large de liberté d'expression depuis la Révolution, se met aujourd'hui à s'intéresser à la vie socio-politique dans le pays et aux préoccupations quotidiennes des citoyens. C'est le cas du dernier recueil poétique, en langue dialectale, du grand poète, originaire de Testour, Mohamed Mami, intitulé « Khoudh Nsiha Ya Hassen Ya Wildi » (Ecoute mon conseil, ô mon fils !). Ce nouvel ouvrage de l'auteur a fait l'objet récemment d'une séance de dédicace au Club de la poésie à l'Ecole Husseinite de Tunis.
A vrai dire, ce recueil comporte une infinité de poèmes touchant à plusieurs aspects de la vie. Dans ce livre, le poète s'insurge, dans le poème intitulé « Dédain de la littérature populaire » p.69, contre certains médias qui sous-estiment la poésie populaire en accordant une importance inouïe à d'autres genres « artistiques » éphémères, qui disparaissent aussitôt qu'ils paraissent, car ils ne captent l'attention de l'auditeur qu'à grand renfort de publicité, alors que d'autres œuvres poétiques qui traitent de notre passé glorieux, de notre patrimoine culturel passent souvent inaperçues et n'ont plus d'attraits sur les jeunes d'aujourd'hui.
L'espace nous manque ici pour exposer tous les thèmes abordés dans ce recueil. Outre les questions humaines et les expériences personnelles vécues par le poète, un grand intérêt est porté aussi à la vie nationale et au vécu quotidien des citoyens. Par exemple, dans le poème « Un peuple détruit » p.143,il nous décrit les différentes époques de la vie politique en Tunisie partant de l'ère bourguibienne jusqu'à la Révolution de 2011 en passant par le régime dictatorial de Ben Ali, en mettant l'accent sur les anomalies de chaque étape, tournant en dérision certains partis politiques, apparus à la faveur de la Révolution, qui ont promis monts et merveilles au peuple lors des campagnes électorales. En outre, les poèmes d'amour qui enflamment le cœur des amoureux ne manquent pas dans ce recueil, comme dans le poème « Lawn El wouroud » p.75 ou dans « Nemchi Rzia » p.78, ou encore dans le poème « Nachrib Doumouou » p. 83 ; tous ces poèmes et d'autres pourraient servir de paroles à des chansons, du fait de la musicalité des vers et de la sensibilité romantique du poète.


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