Les habitants d'Ain Kémicha et Belli prennent leur mal en patience. Ils attendent avec un espoir non dissimulé la concrétisation des promesses des autorités régionales concernant l'achèvement, dans les délais, des chantiers entamés de la route nationale n° 27. Le chantier dure encore en raison des problèmes fonciers au niveau de ces deux localités. Ce tronçon draine chaque jour un nombre important d'automobiles, bus et camions. Les usagers des quatre roues trouvent des difficultés pour traverser la région. Leur calvaire commence une fois qu'ils arrivent au tronçon liant Ain Kémicha et Belli du fait de son délabrement avancé. Cette route est parsemée de grands nids de poule dans lesquels les eaux usées des caniveaux situés tout autour viennent s'échouer. de circuler. Par ailleurs, les véhicules les moins robustes s'engouffrent et ont souvent du mal à sortir de ces trous qui jonchent la route. Et c'est parfois grâce à l'intervention des personnes de bonne volonté que certaines voitures arrivent à en sortir. «Cette route devient tout simplement un cauchemar pour tous ceux qui l'empruntent » avoue Mohamed, un commerçant de Nabeul: «Je me déplace chaque jour et c'est de loin le tronçon le plus pénible à parcourir. J'avoue que je m'y attendais un peu et là je suis bloqué depuis Ain Kémicha , et ce n'est que le début, il nous reste quelques kilomètres avant de rejoindre Turki » Les moto¬taximen, quant à eux, sont obligés de rouler sur les trottoirs, afin d'éviter ces énormes creux. En outre, la présence abondante des trous sur la chaussée est la cause principale des embouteillages sur cette voie. Le problème foncier se pose encore bien que 85% du projet soit achevé. La pose des bas côtés devint difficile en raison de la non-expropriation de certaines terres. L'entreprise chargée de ce projet a du mal à achever ce tronçon qui a coûté 37 millions de dinars .La dégradation de cette route amène parfois certains chauffeurs à changer d'itinéraire, car « l'état de la route endommage parfois les véhicules », souligne un automobiliste de passage qui estime qu'il vaut mieux emprunter la route Hammamet –Turki «c'est plus dégagée et il y a moins de nuisances» dit-il. Les habitants de Ain Kemicha et Belli s'impatientent, face aux désagréments que l'état de la route leur cause au quotidien. Il y a à peine six ans, la durée du trajet entre Nabeul et Turki était de 20 mn. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Au mieux, un automobiliste mettra plus d'une demi-heure pour une distance d'à peine 20 km. Un calvaire qui perdure pour cette route nationale considérée comme la plus importante de la région du fait du nombre important de véhicules qui l'empruntent quotidiennement, que ce soit pour rejoindre notamment la ville de Grombalia ou la capitale. « Cette double voie est un passage obligé pour les automobilistes, les bus et les poids lourds. Nous appelons les autorités à résoudre le problème foncier pour que cessent ces tracasseries quotidiennes» souligne Ahmed, un fellah de Belli. Le salut viendra certainement de l'achèvement des travaux d'ici janvier 2017.