Des parents d'élèves se sont plaints des problèmes quotidiens qu'ils rencontrent à cause de l'alimentation scolaire. Ils veulent savoir la source et la qualité des aliments que prennent leurs enfants à l'école. Ils nous ont dit avoir fondé de grands espoirs sur les déclarations des responsables du ministère de l'Education, au début de cette année scolaire 2016/2017, concernant l'ouverture de cantines scolaires à une vaste échelle, mais c'étaient de simples promesses n'ayant eu aucune suite. Certains citoyens ont affirmé que leurs enfants se sont tellement habitués à ce qu'ils mangent à l'extérieur , dans la rue, qu'ils sont arrivés à bouder ce qui est préparé à la maison, bien que ce qu'ils prennent à l'extérieur se limite, souvent, à des sandwichs aux frites achetés auprès d'établissements ne respectant aucune norme, avec du soda et des boissons gazeuses, et ce dans le meilleur des cas, alors que d'autres se contentent de cakes et de yaourt liquide. Les enquêtes menées par des établissements publics concernés comme l'Institut national de la consommation, confirment ces aspects négatifs de l'alimentation scolaire et ses effets néfastes sur les élèves au point de vue tant organique, que psychologique et pédagogique, c'est-à-dire le rendement des élèves. Et toutes ces enquêtes concluent en appelant à l'application et à la généralisation du système des cantines scolaires, à l'instar des restaurants universitaires, de manière à protéger les élèves et leurs familles des incidences négatives de l'alimentation dans la rue, sur la santé des enfants et le budget familial, car les élèves achètent la nourriture à l'extérieur grâce à l'argent de poche que leur donnent leurs parents et dont le montant dépend du revenu familial. Par contre, les cantines scolaires sont à même de leur assurer une alimentation saine et équilibrée, et des prix convenables, outre la contribution à l'amélioration de la vie scolaire et au renforcement des liens avec l'espace et le milieu scolaires. Ces mêmes rapports soulignent que l'alimentation des enfants dans la rue est un facteur essentiel de l'obésité infantile. Ainsi en France, plus de 60 % des élèves de tous les milieux sont nourris dans les cantines scolaires qui sont ouverts dans les divers établissements éducatifs, des jardins d'enfants aux collèges et lycées et fournissent aux enfants qui les fréquentent, à des prix subventionnés, 40% de leurs besoins nutritifs grâce à une alimentation saine et équilibrée, composée de légumes, fruits, viandes, œufs, fromages, pain, pâtes, riz et eau. Ces cantines scolaires affichent leurs menus via l'Internet, pour les porter à la connaissance des parents, et ce même système de l'alimentation scolaire française est appliqué par les établissements éducatifs français en Tunisie. Un très bon exemple à suivre.