Grâce au centre national de recyclage et de valorisation des déchets électriques et électroniques (frigidaires, machines à laver et ordinateurs) inauguré, dernièrement, au site de Djebel Chakir, aux environs de Tunis, la capacité nationale dans ce domaine a été renforcée, passant à près de 70% du volume global de ce type de déchets générés et qui, comme on le sait, contiennent des métaux et des éléments dont le rejet dans la nature est dangereux pour la santé et l'environnement. Lors d'un séminaire organisé par l'Agence nationale de gestion des déchets (AnGed), hier, à Tunis, sur la gestion des déchets électriques et électroniques, le chef de ce projet pilote, Mme Amel Guinoubi Abbès, a indiqué que la capacité de ce centre , réalisé dans le cadre de la coopération tuniso-coréenne, s'élève à 24000 t par an, soit 67% du volume global des déchets électriques et électroniques générés dans le pays et estimés à près de 36 000 t. Elle a signalé l'apport de 11 entreprises privées autorisées qui opéraient déjà dans l'activité de recyclage de ce type de déchets et dont la capacité de traitement atteint, au total, 3 500 t par an. Cependant, l'avantage du centre est le recours à des techniques de pointe en matière de recyclage et de valorisation, permettant de récupérer les métaux entrant dans la fabrication des frigidaires, machines à laver et ordinateurs, à l'instar du cuivre, plastique, fer, aluminium, en vue de leur réutilisation industrielle, outre les cartes électroniques qui peuvent être exportées, en raison de leur traitement difficile. Elle a insisté, néanmoins, sur les difficultés entourant la collecte des déchets électriques et électroniques, signalant l'installation d'une unité de collecte à Sousse, et mettant l'accent sur l'importance de la sensibilisation des citoyens , des ménages, et des divers milieux, pour une meilleure gestion et un meilleur débarras des équipements électriques et électroniques en leur possession. Le directeur général de l'AnGed, Abdelamajid Hammouda, a émis l'espoir que d'autres projets similaires verront le jour, notamment dans le cadre du partenariat public privé, soulignant que ce centre ne vise pas à concurrencer les privés qui ont toujours leur place dans le système de collecte, recyclage et valorisation des déchets électriques et électroniques en Tunisie.