Quand l'Amérique éternue... le monde a la grippe ! Avec M. Trump, le 45ème président des Etats-Unis d'Amérique il faudra peut être s'attendre à plus qu'un petit rhume de cerveau, qui sait à une redistribution des cartes et de la géo stratégie de la planète. D'abord, les valeurs « américaines » totalement abandonnées par ses prédécesseurs Bush et Obama, frigorifiées et archivées au capitole de Washington D.C. La première puissance militaire du globe traditionnellement à l'aant-garde de la défense de la liberté individuelle et de la dignité humaine est passée en moins d'une génération à d'autres vocations, loin de ressembler à ce que les marxistes appelaient « l'impérialisme » et qui a permis quand même de libérer des continents entiers de l'oppression coloniale, en Afrique et en Asie puis dans les pays de l'Est européen. Cette nouvelle vocation, c'est l'expansion du terrorisme, comme base idéologique et outil du changement politique des sociétés et des Etats ! Les « aveux » des locataires du Département d'Etat, de Mme Clinton et de M. Kerry, ne laissent aucun doute sur la stratégie américaine des 30 dernières années et qui consistait à déstabiliser le Moyen-Orient, le monde Arabe, le monde musulman et même l'Europe par ricochet, en greffant la culture de l'islamisme radical dans des pays n'ayant jamais vécu de « guerres de religions » depuis Ali, dernier des califes Errachidoun à Mouaouia, fondateur de la dynastie des Omeyyades. Ces guerres avaient pour objectif de mettre à terre l'équivalent d'un « continent » qui va de l'Atlantique au Golfe en passant par l'Irak, l'Iran pour atterrir, enfin, en Afghanistan. Pour la première fois aussi une « guerre de religions » touche l'Egypte et l'Afrique du Nord, y compris la Libye et la Tunisie, pays sunnites à 99% sans problèmes majeurs depuis la conquête arabe au 7ème siècle de l'ère chrétienne. En effet, l'intégration identitaire dans ces pays était une constante depuis plus de 1200 ans et l'islamisme politique n'a montré ses canines aiguisées qu'avec le fameux « printemps arabe » la plus grande escroquerie politique du 21ème siècle, car nous sommes passés d'une Révolution pour le bien-être économique et social, à un mouvement de changement culturel et identitaire pour l'établissement d'un « Etat islamique califal » obscurantiste. Voilà ce que M. Trump envisage pour le moment, de corriger mais... Wait and see ! Attendons la suite du discours d'intronisation et surtout les pressions des lobbies favorables à l'islamisme politique parce qu'il sert leur objectif principal de destruction du monde arabe et de ses capacités défensives et son renouveau sur le long terme ! Deuxième volet qui nous intéresse au plus haut point aussi, dans cette montée vertigineuse du président Trump : « l'Amérique d'abord ». Ceci veut-il dire que l'isolationnisme prôné, peut nous priver du soutien traditionnel américain dans des secteurs stratégiques, dont le militaire et les finances internationales ? Difficile à croire, parce que le volume d'aide américain à la Tunisie comparativement aux autres alliés des USA comme Israël ou l'Egypte d'avant le général Essissi, est pratiquement insignifiant. C'est un peu une goutte d'eau dans l'océan ! Alors, ne stressons pas, l'Amérique de M. Trump a d'autres chats à fouetter que la Tunisie, comme la Chine, le Mexique où l'Europe de l'Est. Morale de l'Histoire, gardons espoir que l'Amérique sera toujours l'Amérique, notre amie depuis plus de deux siècles et jouons la coopération économique et technologique « gagnant-gagnant » avec une puissance toujours présente à nos côtés depuis la lutte pour la libération nationale et à l'ONU depuis 1946. Pour la coopération militaire je pense que rien ne changera et la guerre que nous menons contre le terrorisme ne peut qu'avoir la sympathie et le soutien de l'Administration Trump ! Quant à nos islamistes... Allons, donc, notre Ennahdha c'est de la tarte à la crème comparée à Daëch ou El Qaïda ! Toutefois, un petit conseil à la « sainte Choura » d'Ennahdha : Changez vite de mouture avant qu'il ne soit trop tard et laissez de côté le volet « prédicationnel » (Adaâwa) qui n'a pas sa place en Tunisie. Allez droit au but, la C.D.U allemande, et rien d'autre, mais de façon sérieuse, honnête et transparente. Le temps du « double langage » ne passe plus et n'a aucune chance de survie ni en Tunisie, ni encore et surtout avec M. Trump. Alors, « Biyadi la biyadi Aamr », faites le avec vos mains avant qu'on ne vous oblige à le faire de par le monde ! K.G