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«Les médias ont été injustes avec nous!»
Publié dans Le Temps le 29 - 01 - 2017

Le 23e congrès de l'UGTT a été, sans conteste, le principal événement de la semaine écoulée. Il a été au centre de tous les intérêts et a fini par apporter de nouvelles réformes notables pour le monde syndical surtout avec l'inclusion de la femme au sein du bureau exécutif de la centrale. Félicitant ces nouveautés et la réussite de ce congrès, l'ancien secrétaire-général de l'UGTT, Abdelsalem Jrad a également tenu à rappeler d'autres épisodes glorieux de l'organisation. Au cours de notre entrevue dominicale, il a donné sa version des faits relative à l'épisode Ben Ali de l'UGTT.
-Le Temps : Sans grande surprise, la liste consensuelle de l'UGTT a remporté, haut la main, les élections de ce 23e congrès. Comment avez-vous suivi ces élections ?
Abdessalem Jrad : Je félicite toutes les militantes et tous les militants pour la réussite de ce congrès et de ses résultats. Des résultats qui s'inscrivent dans le cadre d'une compétition visant à servir les intérêts des ouvriers et du pays. L'esprit de compétition au sein de la centrale ouvrière n'a jamais visé la dignité de certains et leurs statuts, bien au contraire, sa finalité consiste à encrer la démocratie au sein de notre organisation. Les militants de l'UGTT ont toujours été attirés par le consensus puisqu'il contribue à créer une ambiance adéquate pour le travail en équipe et à résoudre les crises que l'on peut croiser.
Il y a une photo qui m'a fortement touché lors de ce congrès. A l'annonce des résultats définitifs, tous les candidats se tenaient par les bras et se sont félicités des résultats indépendamment des voix qu'ils ont récoltées. Ceux qui n'ont pas remporté les élections ont tout de même participé au renforcement de la démocratie au sein de la centrale syndicale. Ce qui est en soi même un signe de bonne santé et de l'Union et de l'union de ses militants.
-Ce congrès a permis d'apporter des nouveautés au niveau de la loi fondamentale et, pour la première fois de son Histoire, le bureau exécutif va inclure une femme. Cela n'aurait pas dû se faire il y a quinze ans ?
La première femme à avoir occupé un poste au sein de l'UGTT était Charifa Messaadi. Comme vous le savez, nous sommes passés par plusieurs étapes et avons vécu plusieurs crises syndicales. En effet le 20 septembre 2000, lors de l'avènement de la réforme du processus syndical, nous avons pris plusieurs mesures et autres grandes décisions comme celle de rompre avec toute implication qu'elle soit gouvernementale ou partisane. Le but étant d'avoir une orientation purement syndicale, sans aucune influence externe. Par ailleurs, il a été aussi décidé que les élections soient couvertes par les médias et ce pour plus de transparence et pour répondre au droit de l'accès à l'information. C'est depuis que les médias ont eu le droit de couvrir tout le processus partant des en partant des débats jusqu'à la proclamation des résultats du vote. Nous voulions transmettre une image nette et claire de nos travaux pour que la confiance entre l'opinion publique et l'UGTT s'installe et se consolide.
ce qui concerne la question de la présence de l'élément féminin, nous avions voulu présenter un projet au Conseil national, réuni à Amilcar, et Mohamed Trabelsi (actuel ministre des Affaires sociales) était chargé de ce dossier. Mais la réaction a été tellement violente que nous avions été empêchés d'avancer sur le projet en question. La mentalité masculine dominante au sein de l'UGTT et les intérêts électoraux ont toujours empêché l'ascension de la femme aux postes clés au sein de l'organisation. Pourtant, le travail syndical a toujours été considéré comme une totale collaboration entre tous les membres de l'Union et ce dans le cadre de la diversité et du pluralisme. Face à cet échec, nous avions tenté de rectifier le tir en créant la Commission de la femme et on lui a donné l'espace et les prérogatives nécessaires afin que son travail soit efficace et reconnu. Nous avons essayé de faire de même pour les régions et les secteurs qui n'avaient pas bénéficié de toutes leurs chances auparavant. Ce que je veux dire c'est qu'en définitive les nouveautés de ce 23e congrès ne sont en fait que le résultat de certains cumuls et l'aboutissement de nombre d'expériences et de tentatives antécédentes. Le quota que nous voulions inscrire en 2000 vient de se réaliser et cela est un acquis pour l'UGTT et pour la femme tunisienne.
-D'autres nouveautés ont été apportées au niveau de la loi fondamentale comme l'élargissement du Bureau exécutif qui comprend, désormais, quinze membres. Comment évaluez-vous cela ?
La mentalité électorale n'a pas changé. L'inclusion de la femme ne s'est pas faite sur la base de treize membres au sein du Bureau mais sur les deux membres supplémentaires. Donc, en apparence, ils ont rajouté des responsabilités mais, en réalité, ils ont élargi le bureau pour que le quota n'ait pas beaucoup d'effet. Malgré cela, le quota demeure un grand acquis.
Au niveau du secteur privé, l'organisation a deux rôles principaux ; le premier concerne la vie sociale des ouvriers et son développement. Il serait utile ici de rappeler que lors de la crise des hydrocarbures, plusieurs journalistes et autres observateurs avaient préconisé de reporter les augmentations salariales à l'année suivante. L'UGTT a refusé d'aller dans ce sens et a insisté sur l'importance de donner aux ouvriers leurs droits vu que ce sont eux qui sont derrière la production et la croissance. L'organisation a joué un grand rôle dans cette crise et nous avons fini par avoir gain de cause et l'augmentation a eu lieu. Nous estimions que l'indépendance et la souveraineté du pays ne pouvaient être garanties que grâce à une économie nationale solide pour qu'aucune partie étrangère ne puisse nous dicter nos choix.
J'estime donc qu'avoir, au sein du Bureau, deux responsables chargés du secteur privé est un signe extrêmement positif. De plus, les camarades ont exprimé leur volonté d'aller vers un dialogue social serein et cela ne peut être qu'une bonne chose. S'il est vrai que l'UGTT doit s'intéresser aux affaires nationales et aux différents processus politiques (un syndicaliste n'a pas d'appartenance partisane mais doit nécessairement avoir un background politique), il n'en demeure pas moins nécessaire que l'organisation se doit de se concentrer essentiellement sur sa mission syndicale. J'ai toujours dit qu'un syndicaliste doit représenter l'UGTT au niveau de toutes les autres structures – qu'elles soient partisanes, gouvernementales ou autres – mais qu'il ne doit jamais représenter ses appartenances au niveau syndical.
-Pourquoi cette insistance parfois exagérée sur l'indépendance de l'UGTT et de ses dirigeants alors que l'on sait pertinemment que chacun d'entre eux appartient, au moins, à une famille politique ?
L'UGTT est en effet composée de plusieurs tendances politiques et chacune d'entre elles a le droit d'exprimer ses idées, ses visions et, surtout, ses critiques qui nous permettent, généralement, de voir ce qui nous était invisible. Reste que la diversité politique peut avoir des répercussions négatives sur le processus syndical et social qui perd de sa force, de sa valeur. D'ailleurs, je tiens à féliciter les syndicalistes d'avoir donné la priorité à leur appartenance syndicale et non pas à leur appartenance politique. L'UGTT doit se préserver de toute infiltration politique et partisane.
-Quelques syndicalistes, à l'instar de Kacem Afaya, ont estimé que l'UGTT a dévié de sa voie au cours de ces dernières années par son implication insistante lors de plusieurs étapes politiques cruciales par lesquelles est passé le pays. Partagez-vous cet avis ?
Premièrement, l'UGTT est fondée sur la collaboration entre tous ses membres dans les prises de décision. Tout travail, tout projet qui n'est pas le fruit d'un dialogue élargi au niveau des syndicats de base, ne peut être que superficiel. Le front interne de la Centrale ne peut être fortifié que par cette collaboration qui la distingue d'ailleurs. Lorsque j'étais Secrétaire général, je consacrais tous mes lundis aux régions. Je recevais leurs syndicats, un par un, pour avoir de leurs nouvelles et pour prendre note de leurs préoccupations et problèmes.
Nous étions, à l'ère de Ben Ali, victimes des médias dans le sens où nous subissions un blackout organisé et des attaques médiatiques commanditées. Il nous arrivait même de nous retrouver dans des situations difficiles Des situations dues à des manipulations et autres déformations de nos propos qui étaient filmés et sortis de leur contexte grâce à des montages tendancieux.
Ce que nous faisions réellement – défense des droits de l'Homme, soutien inconditionnel à la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, la mise à la disposition de tous les partis politiques d'opposition de la salle d'Amilcar, le boycott de la Chambre des conseillers, le boycott de la Conférence internationale de l'Information etc. – était complètement méconnu de la part du grand public. Il ne faut pas oublier que l'UGTT a porté plainte contre Ben Ali, lors de la crise du ministère de l'Enseignement supérieur et l'Organisation internationale du travail. Je ne dis pas cela pour montrer que nous étions des opposants. Non, nous n'avons jamais été un parti d'opposition et nous avons toujours refusé de l'être. Un dirigeant politique peut dire et faire tout ce qu'il veut et rentrer, par la suite, tranquillement chez lui. En revanche quand je rentrais chez moi, je retrouvais des ouvriers qui attendent, qui veulent du concret, des résultats. Et, comme vous le savez certainement, Ben Ali avait le monopole, aucun de ses ministres ne pouvait prétendre résoudre une quelconque crise sans son aval. Dès lors il n'y avait que deux choix possibles : soit aller à la confrontation directe – et j'ai été témoin direct de ce genre de confrontation puisque je suis une victime des événements de 1978 – soit opter pour la cohabitation et passer par les canaux du dialogue et des négociations.
A l'époque, l'UGTT était un refuge pour les opposants, pour les associations (à l'instar de l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), le syndicat national des journalistes tunisiens etc.). On prenait on compte le fait que l'on vivait sous un régime qui faisait main basse sur tous les domaines et les secteurs. Ce qu'il ne faut jamais oublier, c'est que sous ce régime dictateur et autoritaire, aucun syndicaliste n'a été emprisonné ou oppressé. Pourtant, et la place Mohamed Ali en témoigne, on se réunissait souvent devant ou à l'intérieur de notre siège et on scandait des slogans totalement hostiles à Ben Ali et à son régime. Aucune de nos actions n'a été menée dans le but de nous approcher du pouvoir. Pour nous seuls les intérêts des ouvriers comptaient. Nous nous soucions des intérêts suprêmes du pays et de ceux de l'UGTT qui est une émanation du peuple tunisien et par conséquent qui n'agit que dans l'intérêt du pays.
-En dépit de tout ce que vous nous dites, l'impression que vous avez laissée en quittant le secrétariat général de la centrale syndicale est que vous ayez été l'un des piliers de ce même régime. Comment l'expliquez-vous ?
Il existe une grande différence entre collaborer avec un régime dans le cadre d'une action syndicale et entre faire partie de ce même régime. Si j'avais vraiment été partie prenante de ce système, pourquoi aurais-je soutenu le fait que Ben Ali n'assiste à aucun de nos congrès et de nos rassemblements ? Pourquoi avait-on lancé des initiatives qui allaient à l'encontre même de l'esprit de la gouvernance de Ben Ali? Nous agissions de telle sorte que les ouvriers ne ratent aucune augmentation, que les législations se développent alors que les conditions étaient insoutenables. Il est vrai que nos positions et nos décisions ne parvenaient presque jamais à l'opinion publique parce que la presse était contre nous et, au risque de me répéter, nous étions victimes des médias. Je le dis haut et fort ; cette presse qui continue de nous critiquer aujourd'hui, nous étions et nous sommes encore sa victime! Si moi, Abdelsalem Jrad avait une quelconque relation avec Ben Ali, comment le congrès de Djerba aurait-il pu arriver aux décisions que l'on sait? Si ces accusations étaient vraies, on n'aurait jamais pu voter l'indépendance totale de la centrale, la séparation entre l'appartenance politique et l'action syndicale. Si cela était vrai, le secrétaire général n'aurait jamais demandé la suspension de l'élection directe pour ce poste. Par ailleurs, j'avais exigé que tant que le secrétaire général est candidat pour sa propre succession, il n'avait pas le droit de présider le congrès et ce afin de garantir la transparence et l'honnêteté des élections. N'oublions pas non plus notre position en faveur des juges et des avocats ce qui représente une autre preuve de notre indépendance.
Nous prenions toutes ces décisions tout en veillant à ne pas nous mettre en position d'ennemi annoncé par rapport à Ben Ali. Tout simplement parce qu'il était l'unique vis-à-vis dans notre recherche des solutions aux problèmes des ouvriers. Mon but n'a jamais été de devenir un héro national, mon unique souci était de servir les intérêts des ouvriers et de préserver l'UGTT et sa position. Si j'étais réellement influencé par Ben Ali, pourquoi a-t-on porté plainte contre lui auprès de l'Organisation internationale du travail ? Pourquoi aurais-je conditionné la survie de l'organisation avec la transparence en intégrant, pour la première fois dans l'Histoire de la centrale, le premier expert comptable en novembre 2000 ? Il existe une différence entre vouloir faire de soi même un héro fabriqué de toutes pièces et entre servir humblement et sérieusement les intérêts des ouvriers. La plus évidente des preuves de tout ce que je viens d'avancer reste le score que j'ai obtenu aux élections lors du congrès de Djerba où j'étais le premier. Au congrès de Monastir, j'ai réussi à être le troisième. Par ailleurs, qui a soutenu la révolution en 2011 ? J'avais, à l'époque, appelé tous nos syndicats régionaux à ouvrir leurs locaux à tous ceux qui en avaient besoin indépendamment de leur appartenance. Lors des événements de la révolution, je signais moi-même les communiqués, ils sont encore disponibles d'ailleurs.
J'ai toujours agi conformément à trois principes fondamentaux : servir les intérêts des ouvriers et du peuple, ne jamais trahir la confiance de ceux qui m'ont élu et m'intéresser aux principaux problèmes du pays.
Vous avez évoqué le dialogue national, je tiens à rappeler que c'est moi qui ai tenu ses premières séances au sein du siège de l'Union syndicale des travailleurs du Maghreb. En 2011, deux gouvernements se sont effondrés et nous avons eu quelques conflits avec le gouvernement de Béji Caïd Essebsi qui ont trouvé solutions suite à la réunion de notre Bureau exécutif. Nous avons, à l'époque, mis en place une feuille de route qui a permis d'éclaircir la situation et nous avons tenu bon en ce qui concerne les augmentations salariales. N'oublions pas non plus le sit-in de la Kasbah et la partie qui l'a le plus soutenu.
-Quelques semaines avant son 23e congrès, l'UGTT a mené un long bras de fer avec le gouvernement de Youssef Chahed en relation avec le report des augmentations salariales. Comment évaluez-vous cet épisode ?
L'UGTT a eu raison de tenir bon à ce sujet parce qu'il est très dangereux que l'une des parties prenantes décide de violer un accord qui a été déjà signé et approuvé. Avec une telle rupture, les bases du dialogue s'effondrent et les conventions nationales deviennent caduques. Il ne faut jamais laisser les problèmes s'accumuler. Il faut toujours, essayer de résoudre les crises sur le champ.


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