La Tunisie entamera ce dimanche 5 février 2017 un Roadshow international pour lever un emprunt obligataire de 1 milliard d'euros sur le marché international. Une nouvelle opération séduction sur la place financière internationale, la sixième après l'emprunt de 500 millions de dollars levé en mois d'août 2016 et assorti d'une garantie du pays de l'Oncle Sam. Le gouvernement continue ainsi de mobiliser les ressources externes pour financier le déficit budgétaire qui atteindrait selon les prévisions budgétaires la barre de 5.4% du PIB en 2017. Le portefeuille total de financement extérieur nécessaire pour renflouer le budget de l'exercice en cours est estimé à 8.5 milliards de dinars. D'autres lignes d'emprunts extérieurs sont envisagées outre le crédit du FMI toujours en stand by. Le gouvernement tâtera également l'Empire du milieu puisque les négociations ont été déjà lancées lors de la dernière visite effectuée par le gouverneur de la BCT et d'autres responsables Tunisiens, en Chine et qui a porté entre autres sur la possibilité d'émettre un emprunt obligataire. Tous les chemins mèneront ainsi à l'endettement. Et pourtant, le FMI avait déjà tiré la sonnette d'alarme en prévoyant un taux d'endettement au-delà de 70% pour 2017. Mais la question qui se pose où sommes nous des sukuks islamiques. Un milliard de dinars de sukuks ou d'obligations islamiques est prévue pour l'exercice 2017. Il faut dire que la question d'émettre des sukuks islamiques a été soulevée depuis deux à trois années, sauf que les sept gouvernements successifs ont atermoyé le lancement des sukuks à une date ultérieure. Aujourd'hui, la nouvelle loi bancaire récemment mise en application prévoit un chapitre intégral réservé à la finance islamique. Un cadre réglementaire qui accéléra l'émission imminente de 1 milliard de dinars de sukuks prévue dans le projet de la loi de finances 2017.