Le prix de référence du baril, pour le budget de 2008, est de 80 dollars. Estimations optimises eu égard aux paramètres prévisionnels établis dans d'autres pays. Rappelons que le baril a dépassé hier, à New-York, le seuil des 99 dollars. Le prix de référence est fluctuant. C'est une fourchette qui permet assez d'élasticité pour absorber les éventuelles flambées. Et d'ailleurs, un dollar de plus, et les dépenses de l'Etat seront alourdies de 28 millions de dinars. Le Premier ministre a bien précisé, hier, dans sa réponse aux députés, que l'économie d'énergie en Tunisie se concrétise de plus en plus et que, déjà, le pays en a économisé 700 mille tonnes. Et nous devons à la vérité de dire que les récents ajustements ne sont pas lourds, mais il ne serait pas vain que les Tunisiens sachent s'ils sont producteurs de pétrole, des importateurs, sinon les deux. Trente neuf puits, dit le Premier ministre, ont été forés en 2007. Mais, nous préfèrerions autant vivre avec notre vieux nombrilisme. « La Tunisie a peu de ressources naturelles et beaucoup de matière grise... » Et il en faudra beaucoup pour contrer les chocs exogènes inéluctables. Pétrole, céréales, lait et dérivés : C'en fait beaucoup pour la Caisse de Compensation. Sauf que nous aurions pu nous éviter la crise du lait. Et là, « la matière grise » a manqué d'adrénaline.