Sans cape ni épée, mais il a tout l'air de savoir ce qu'il fait. Pour le moment, il assure, ne piétine pas, ne fait pas du sur-place, ni de chemin à rebours. Et n'avance pas droit dans le mur, au risque de se casser la figure. Ce qui semble quasi-miraculeux par les temps qui courent. La confiance, il va de soi, s'accorde sur la durée. Il ne serait, cependant pas judicieux, de jouer la carte de la suspicion à tout va, et de la défiance tous azimuts, sous prétexte que la lutte contre la corruption, sous nos latitudes, s'apparenterait en réalité au chemin de croix de Sisyphe, qui n'aura pas fini de remonter la pente et de la redescendre, jusqu'à l'éternité. Parce que cela ressemblerait tout simplement à du renoncement. Et le renoncement est porteur de défaites. Destructeur, au final, pour le moral des troupes. Ce qu'il faudra tâcher d'éviter à tout prix... Youssef Chahed sait-il se donner les moyens de ses ambitions? Mettons que pour le moment, il se démène pas mal pour y parvenir. Accordons-lui un crédit de confiance, et attendons, voir pour juger. Réussira-t-il son examen de passage jusqu'au bout ? C'est tout le bien que l'on se souhaite. Avant de le lui souhaiter à lui. Pour le bien du pays...