“Une horde d'envahisseurs pacifiques“, a dit Marzouki a propos du tourisme. Sur Twitter, la communauté s'est passé ce message avec toutes sortes de commentaires, des plus incrédules aux plus indignés. Cela s'est passé sur un site français d'information que Marzouki connaît bien car, au moment où les dirigeants français “s'entêtaient à soutenir les dictatures arabes, dont celle de Ben Ali, nous n'avons cessé de répercuter les alertes lucides et prophétiques de Moncef Marzouki“, dit le site, qui souligne: “Souhaitant terminer l'année 2011 en rendant hommage aux Révolutions démocratiques arabes, inaugurées par le peuple tunisien, nous lui avons proposé d'adresser ses vœux au peuple français, parmi lequel il vivait encore aux premiers jours de l'année 2011 dans l'exil forcé auquel il était contraint... le premier président de la Tunisie libre a rapidement accepté notre proposition“. Ils se sont donc rendus au palais présidentiel de Carthage où ces vœux ont été enregistrés... Et depuis lors, la polémique, démarrée par nos compatriotes, ne semble pas s'arrêter. Et nous nous posons, avec eux, des questions sur la signification de cette dernière déclaration qui n'est que la dernière en date de la part du Premier Tunisien: qu'est-ce que cela veut dire? Où est l'intérêt supérieur de l'Etat? Car, même s'il est provisoire, le président Marzouki est d'office le Gardien de cet intérêt supérieur de l'Etat tunisien, et en tant que tel, il devrait être parfaitement en mesure de connaître ce que connaît chaque Tunisien; à savoir que le tourisme est notre principale source de devises et qu'il est donc d'un intérêt vital pour la Tunisie. Et ce n'est pas en faisant des déclarations de ce genre qu'on rendra les choses plus faciles pour tous les acteurs qui se démènent à redresser la barre du tourisme (gouvernement, organisations, professionnels, employés...). Ce n'est pas la première fois... Rappelez-vous sa remarque sur la langue française; c'était très malin de dire cela alors que la France est notre premier partenaire tous azimuts! Nous voulons bien croire que Moncef Marzouki est, comme le décrit le site en question, cet irréductible opposant à la dictature de Ben Ali, mais nous voudrions tout simplement lui dire que, quand il a été élu, le 12 décembre, président de la République tunisienne, il avait automatiquement accepté d'épouser la cause des intérêts de l'Etat. Tel est le sens et le sens de son poste, ni plus ni moins!