Nous avons cru utile, en cette période de vacances judiciaires d'évoquer l'histoire du tribunal de Tunis et de l'actuel palais de justice qui fut une création des autorités coloniales pour connaître des litiges entre justiciables français en cas de différend les opposant entre eux ou à des autochtones. Créée par la loi du 27 mars 1883, la justice pénale française de Tunisie se chargeait , à ses débuts, de juger les crimes commis entre Français. Sa compétence a été ensuite étendue, par étapes, aux Européens d'abord, puis aux Tunisiens. Le gouvernement du protectorat a institué, non pas des cours d'assises, mais des tribunaux criminels. De 1883 à 1955, quatre tribunaux français ont été créés dans les principales villes de la Régence dont celui de Tunis installé à l'actuel palais de justice. Il revenait aux tribunaux criminels étaient chargés de juger, en dernier ressort, les personnes poursuivies pour des infractions qualifiées de crimes par les dispositions du Code pénal français en vigueur à l'époque et qui était promulgué en 1810. Les autochtones étaient jugés à la Driba pour les affaires civiles ou pénales les opposants uniquement entre eux, et ce depuis le Décret beylical du 4 avril 1884. La signature des premières conventions judiciaires entre la France et la Tunisie, en juin 1955, mit un terme à l'exercice de la justice française . Ces conventions entraînèrent la cessation « graduelle » du fonctionnement des tribunaux français. Me Radhia Nasraoui Hospitalisée Une délégation composée de différents membres d'ONG, dont la Ligue Tunisienne des droits de l'Homme, et l'Association tunisiennes des femmes démocrates, a rencontré respectivement le président de la République le 1er août courant, et le chef du Gouvernement le 8 du même mois, afin d'attirer leur attention sur la situation de Me Radhia Nasraoui, en grève de la faim depuis presque un mois, pour protester contre le type de garde rapprochée à Hamma Hammami, son mari. Ils ont été assurés de l'intérêt que portent les autorités à la sécurité de ce dernier, et qui sera renforcée en fonction des menaces dont l'interessé pourrait faire l'objet. Suite à quoi la délégation a appelé l'avocate et militante des droits de l'Homme à arrêter la grève de la faim. En vain. L'état de Radhia Nasraoui a empiré, ce qui a nécessité son transport d'urgence à l'hôpital vendredi dernier, afin d'être mise sous surveillance médicale. Pôle judiciaire : Travail de nuit Suite au démantèlement du plan terroriste visant le sud du pays, par l'unité nationale d'investigation, le juge d'instruction près le Pôle judiciaire a décidé une heure tardive d'émettre des mandats de dépôt à l'encontre de quatre individus parmi les cinq suspects qui ont été auditionnés, laissant un suspect en liberté. C'est ce qu'a déclaré aux médias, le porte parole du Pôle judiciaire , Sofiane Selliti, qui a ajouté que le plan de le cellule terroriste consistait à fournir un soutien logistique et financier à des terroristes en Libye et de faire rentrer clandestinement des terroristes sur le sol tunisien pour mener des attaques ciblant des quartiers généraux militaires et de sécurité, à l'instar de l'opération menée à Ben Guerdane en 2016.. Il a précisé que le travail des renseignements, qui se poursuit depuis plus de trois mois, a permis de détecter cette cellule composée de 22 individus qui communiquaient avec des terroristes en Libye et dont 5 membres présents en Tunisie ont été arrêtés au mois de juillet. Ces nobles figures qui nous quittent : C'est une jeune avocate qui vient de partir pour un monde meilleur. Il s'agit de Me Asma Âboûb épouse Tabane, décédée le 9 août dernier. Née en 1977 à Sfax, inscrite au barreau en 2005, elle accéda à la Cour d'appel en 2009. Elle était réputée pour son dynamisme dans l'exercice d'une profession à laquelle elle se consacra avec amour et dévouement. Paix à son âme Nous apprenons également le décès : -De la mère de Me Imed Ben Ahmed, avocat à Tunis La défunte a été inhumée dimanche dernier 6 août. -Du père de Me Kamel M'hamdi, avocat à Kasserine Le défunt a été inhumé vendredi dernier 10 août au cimetière de Kasserine Puisse Dieu Le Tout Puissant leur accorder Son infinie Miséricorde et les accueillir en Son éternel Paradis.