Au Palais de justice : Les magistrats siègent mais ne jugent pas Le rythme du travail au tribunal de Tunis n'aurait pas subi une grande effervescence à l'occasion du mois saint de Ramadan, n'était-ce la décision de grève prise par l'Association des magistrats tunisiens (AMT) consistant pour les juges à renvoyer toutes les affaires jusqu'à la prochaine saison judiciaire, soit jusqu'au 15 octobre prochain. Depuis le 5 juin dernier 85% des affaires ont été renvoyées à l'année judiciaire prochaine, et ce, selon ce qu'a déclaré le vice- président de l'AMT. D'autant que, selon ce dernier, il n'y a eu aucune réaction de la part du chef du gouvernement, ni du ministre de la Justice. A la rentrée de l'Aïd, c'est le même rythme qui prévaut , avec bien entendu une priorité pour les affaires urgentes où il ne sera plus possible de recouvrer certains droits, passé un délai déterminé. En attendant c'est le justiciable qui écope, ne sachant à quel saint se vouer, et en voyant ses droits ébranlés. Pôle judicaire : Vacances judiciaires incertaines Avec les dernières arrestations des différentes personnes mêlées à des affaires de corruption et de blanchiment d'argent, le juge d'instruction près le pôle judiciaire sera submergé de travail dans la période coïncidant pourtant avec les vacances judiciaires, contrairement aux juges dans les tribunaux de droit commun, qui ont décidé de remettre les affaires en l'état à la rentrée prochaine. D'autant plus que tel que l'a déclaré aux médias, Kais Soltani, porte parole de la direction générale des prisons et de la rééducation, il y a 1.374 personnes parmi ceux qui on été arrêtés, qui sont impliqués dans des affaires de terrorisme. En tout état de cause Le ministre de la Justice, Ghazi Jeribi, a déclaré au correspondant d'une radio de la place, que « suite aux demandes d'appui au pôle judiciaire adressées à la présidence du gouvernement, quelques revendications ont été acceptées ». Le travail du magistrat du Pôle judiciaire est en effet loin d'être une sinécure ! Après le refus d'inscription au Barreau d'un ancien magistrat..... Le magistrat à la retraite, Ahmed Souab, qui s'est vu refuser pour la deuxième fois, son inscription au barreau , n'en démord pas pour autant. Convaincu qu'il remplit toutes les conditions requises, il a engagé une procédure devant la Cour d'appel, compétente en la matière en demande d'annulation de la décision de l'Ordre qu'il estime infondée et abusive. Il a déclaré au Temps, que « c'est une décision prise pour des causes politiques, en précisant que les membres de l'Ordre national sont composés de Rcdistes et de Nahdhaouis » ajoutant « qu'il n'y a aucun progressiste au conseil de l'Ordre. AMT : Assemblée générale du Conseil national Le conseil national de l'AMT (Association des magistrats tunisiens) s'est réuni hier au club des magistrats à la Soukra, pour débattre des problèmes des juges devenant de plus en plus préoccupants dont notamment celui de la situation matérielle des magistrats. D'autres problèmes ont été également revus et discutés tels que celui l'installation des chambres régionales du tribunal administratif. Ordre national des avocats : Le 5 juillet, journée de colère Afin de marquer sa solidarité avec les avocats qui réclament la création d'une Cour d'Appel à Siliana, et à Mahdia , l'Ordre national des avocats a appelé à une journée de grève sur le tas dans tous les tribunaux de la République, le mercredi 5 juillet prochain, décrété, journée de colère, où sera observé un sit-in le même jour, devant le tribunal de première instance de Mahdia. Nécrologie Nous faisons part du décès : -De la mère de Me Nabil Daboussi, avocat à Tunis. La défunte a été inhumée le 15 juin dernier au cimetière de Sidi Jebali, à l'Ariana. -De la mère de Me Monder Somaï, avocat à Tunis. La défunte a été inhumée le 16 juin dernier, au cimetière de Dar Fahal à la Soukra. -De la mère de Me Kamel Telli, avocat à Tunis. La défunte a été inhumée le 19 juin dernier. -Du père de Me Sami Belhaj, avocat à Tunis. Le défunt a été inhumé le 20 juin dernier au cimetière du Jellaz. -De la mère de Me Zoubaïr Hachem, avocat à Tunis. La défunte a été inhumée le 21 juin dernier au cimetière du Jellaz. Puisse Dieu Le Tout Puissant, leur accorder son infinie Miséricorde et les accueillir en Son éternel Paradis.