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Vivement l'espoir et la volonté d'être !
Publié dans Le Temps le 05 - 01 - 2018

A l'heure des bilans et après une année 2017 plutôt morose et difficile que peut-on espérer et que doit-on faire pour « remonter » la Tunisie en 2018 et lui donner plus d'énergie !
Tout le monde s'accorde sur les déficits financiers énormes qui ont été multipliés par trois depuis 2010, aussi bien pour le service de la dette à la limite du supportable, que pour les caisses sociales, que par la balance des paiements, le tout arrosé par cette descente aux enfers de la monnaie nationale, le « Dinar », que rien ne semble arrêter ou même contrôler.
Les Tunisiens commencent à prendre conscience des conséquences de leur propre turpitude et des dérives populistes qui ont semé durant sept ans, l'anarchie à tout vent, sinistré la culture du travail et ralenti la croissance à tel point que les 4,5% de la « croissance Ben Ali » sont devenus l'objectif à atteindre pour le gouvernement à la fin de ce plan quinquennal et le rêve de toute la classe politique totalement déconnectée des réalités du monde.
En effet, et malgré la grande sympathie des démocraties occidentales et des instances monétaires internationales qui en dépendent, et malgré l'aide non négligeable, bien qu'insuffisante, accordée à la Tunisie depuis7 ans, et les facilités de crédits de nombreux pays frères et amis, notre pays n'arrive pas à redécoller et à prendre son envol vers plus de croissance et de productivité. On a l'impression que tout le monde est satisfait du « Smig minimal » de croissance à 2% et au lieu de doubler d'effort et de se concentrer sur l'amélioration des paramètres productifs, on s'évertue à réclamer le « partage de la pauvreté » sous la pression sociale.
Certes, il y a fort heureusement quelques éclaircies. Le tourisme, grâce au courage et à la persévérance d'une grande dame, la ministre Mme Selma Elloumi, qui a tenu bon et n'a pas renoncé aux plus mauvais moments des attentats du Bardo, de Sousse et de l'Avenue Mohamed V. Mme Elloumi est récompensée par cette attitude de combat et de résistance pour renflouer le secteur aidée en cela par une nette amélioration de la sécurité nationale et les victoires contre les terroristes. Atteindre une occupation même partielle de 100% dans certaines de nos unités hôtelières à Sousse, Djerba et dans l'extrême Sud, relève simplement du miracle.
D'autres domaines ont suivi, un peu plus timidement, comme les mines, le pétrole et le gaz, mais réatteindre les quotas de production à hauteur de 40% des années 2010, est aussi bon à prendre... car faute de daurade contentons nous bien d'un bon petit rouget !
L'industrie manufacturière essentiellement électrique et dérivés a réussi à tenir le cap avec une augmentation de 14% de ses ventes à l'exportation, mais, là encore il faut raisonner en tenant compte de la baisse du dinar par rapport à l'euro et au dollar.
Tous les chiffres qu'on présente comme améliorations sensibles, annonçant un réveil de la croissance sont certes bons à prendre mais si on les compare aux précédents de 2010 avec la valeur marchande du Dinar par rapport à l'Euro, à cette époque, on mesure l'effort considérable qui nous attend pour remettre l'économie dans son ensemble sur les rails de la prospérité.
Maintenant que peut-on espérer et que doit-on faire à partir de 2018, pour relever tous ces défis !?
D'abord, il faut stopper, nette, cette « croisade du populisme » qui ne vend aux Tunisiennes et aux Tunisiens que des mirages du grand Erg saharien. Les partis politiques et les groupes de pression doivent comprendre que rien ne progresse sans effort et sans discipline, sinon c'est le naufrage ! Le monde est ainsi fait depuis Rome. Et comme le dit le proverbe populaire « Ma yendeblek kan dhafrek, wou ma yebkilek kan chafrak », (on n'a que ses yeux pour pleurer) !
Croire que le monde développé n'a que la Tunisie, à secourir parce que nous avons réalisé une percée démocratique appréciable dans un espace de dictatures moyenâgeuses et attardées, c'est croire au père Noël. Tout le monde a des problèmes. Regardez l'Iran, 3ème producteur mondial par la taille et les réserves en pétrole après la Russie et l'Arabie Saoudite et qui n'arrive pas à assurer le bien être à ses habitants d'où sa crise actuelle.
La démographie galopante, domaine totalement négligé et occulté par le monde actuel et ses mauvais stratèges, risque de charrier les laves d'une misère planétaire, qui emportera tout sur son passage. Nourrir et soigner 8 milliards de personnes d'ici 2030, n'est plus possible car la terre est sur le point d'épuiser toutes ses réserves.
Les politistes tunisiens, acteurs et doctrinaires n'ont plus le choix que celui du réalisme et d'arrêter cette mobilisation sociale et revendicative excessive, qui mène tout simplement à la faillite de l'économie, parce que de plus en plus non concurrentielle, par rapport à la multitude qui a faim et qui veut survivre sur les 2/3 du globe, Oui, il s'agit bien de survie (the strugle for life) de plus en plus et là nous devons nous adapter rapidement à ce monde de plus en plus frappé par les turbulences et les luttes implacables.
2018 a démarré avec une certaine peur et angoisse des classes moyennes tunisiennes qui, elles, contrairement aux politiques de tous bords, savent ce qu'elles ont perdu depuis 7 ans, et ce qu'elles risquent de perdre à l'avenir, si on continue à jouer avec le feu, les grèves, les sit-in et toute cette indiscipline généralisée et érigée en culture nationale de faux « progrès » au nom de la liberté et de la démocratie !
La Tunisie a les moyens de faire beaucoup mieux. Sa marge de progression est énorme au vu de ses potentialités réelles et sa population relativement réduite, donc, gérable.
En passant, disons encore, merci à Bourguiba pour le planning familial sans lequel nous serions en ce moment, 23 millions de tunisiens au seuil de la pauvreté !
Mais, tout cela nécessite un retour à la raison pragmatique.
Les élections municipales pointent à l'horizon. C'est légitime de s'activer et de mobiliser... mais, promettre la lune, c'est tout simplement ne rien promettre ! Alors, Messieurs, Dames, promettez le « réalisable » en attendant le meilleur !
Bonne année à toutes et à tous !


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