Un ballet coloré et festif. Un véritable show. Un double plaisir pour les oreilles et pour les yeux. le Ballet « Bnet Wasla » de Hela Fattoumi avec une collaboration entre le Ballet de l'Opéra de Tunis et le CCN de Belfort présenté à la cité de la culture a émerveillé l'assistance . « BnatWasla» est la réplique 20 ans plus tard de «Wasla», un projet lancé en 1998 par Hela Fattoumi. La reprise de ce ballet est nourrie du désir de Héla Fattoumi de transmettre l'ensemble des idées qui lui ont permis de réaliser cette œuvre surtout que la danse est un art éphémère qui ne se déploie qu'au présent. Cette œuvre construite par Houda Riahi, Sirine Douss, Nour Mezoughi et Oumaima était une alternance entre musique, danse et chorégraphie. Ouvert à de multiples interprétations, ce ballet offre de nombreux choix d'expressions et chaque spectateur est libre de la comprendre à sa manière en projetant son regard et ses propres fantasmes sur la version proposée.Sur des musiques universelles et dans un tourbillon de couleurs, les décors évoquent cet hymne à la joie, à l'émancipation et à la liberté . S 'entremêlant, le langage musical et gestuel passe par l'expression du corps. Tout est exprimé à travers le moindre geste et le moindre pas. Un spectacle vivant, d'une grande liberté créatrice. Un à un, les danseuses avancent sur scène : une rotation, un léger déhanchement et toute la scène, se met en évidence. Chaque danseuse se distingue de l'autre aussi bien par son physique que par sa manière de s'exprimer et d'esquisser ses mouvements. Chaque chorégraphe évoque un engagement différent, une gestuelle singulière, un positionnement particulier, des goûts, des mouvements, des sentiments. Le spectacle est séduisant. Une musique très riche et des mouvements gracieux de ces corps qui tournent et qui expriment la liberté, l'évasion, le rêve. Ces chorégraphes ont conservé l'essentiel. La force et la grâce. « Bnat Wasla » est un spectacle poétique qui a réussi à exprimer l'étendue des préoccupations des jeunes et leur désir d'exister .C'est le corps qui danse et c'est à travers le corps aussi que l'on ressent la danse, d'où cette relation très intime, voire organique, entre le danseur er le spectateur. À l'image d'un jeu amoureux, la séduction de la danse est faite d'élans et de reculs, de moments d'extase et de moments de doute. 3Bnat Wasla » est un spectacle à double sens : la quête de la libération du corps qui entraîne la libération de la pensée et du corset des idées figées. Dans cette oeuvre les quatre chorégraphes marchent, courent, dansent, cherchant à fuir, à se libérer et à briser ses chaînes . Bref, un spectacle impressionnant par la synchronisation parfaite entre les quatre danseuses et la création des lumières qui donnait aux spectateurs une illusion de continuité dans le mouvement en éclairant les danseurs tour à tour .Hela Fattoumi a excellé dans ce travail artistique bien applaudi par le public de la cité de la culture