Les Etats-Unis ont mis leur veto à un texte qui demandait une protection internationale pour le peuple palestinien et qui condamnait fermement Israël pour son usage indiscriminé et disproportionné de la force. En réaction, les Etats-Unis ont présenté leur propre texte qui prenait le contre-pied total et condamnait le Hamas. Mais les Américains n'ont recueilli qu'une seule voix: la leur. C'est a priori une première dans les annales du Conseil de sécurité. Les Américains qui souhaitaient condamner fermement le Hamas, qu'ils accusent d'être responsable des violences qui secouent Gaza depuis le 30 mars dernier, n'ont recueilli aucun soutien. Nikki Haley, l'ambassadrice américaine, s'est retrouvée seule à lever la main en faveur de sa résolution. Une image qui restera symbolique de l'isolement américain sur ce dossier. Le Koweït avait proposé un texte concurrent qui réclamait, au contraire, une protection internationale pour les Palestiniens et qui condamnait Israël pour son usage indiscriminé et disproportionné de la force ayant fait plus d'une centaine de morts côté palestinien. Mais la proposition du Koweït a été rejetée par Washington qui a mis, sans surprise, son veto. Washington a néanmoins réussi à convaincre quatre pays de s'abstenir, dont trois Européens: le Royaume-Uni, la Pologne et les Pays-Bas. Ils ont dénoncé un texte déséquilibré qui ne faisait aucune mention du Hamas, qui a lancé une soixantaine de roquettes mardi dernier sur Israël sans faire de victimes. Ce vote est une occasion manquée s'est indigné l'ambassadeur français qui a dénoncé «le silence assourdissant» et «de moins en moins compréhensible de ce Conseil». Face à cette paralysie, les grands perdants restent toujours les Palestiniens s'est ému l'ambassadeur du Koweït.