/TAP - La Révolution ou ce qui semble l'être a permis de transformer le paysage financier, dans le pays, avec l'apparition de nouveaux riches et l'appauvrissement, surtout, de la classe moyenne dans le pays, avec les multiples taxes et impositions qui ont grevé les portefeuilles des ménages, alors que beaucoup de personnes profitent de l'impunité, malgré les signes flagrants de leur richesses. Plus sept ans après, l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) entamer va daigner, enfin, entamer, aujourd'hui, l'examen et l'adoption article par article du projet de loi n°2017-89 relatif à la déclaration de patrimoine, à la lutte contre l'enrichissement illicite et les conflits d'intérêts dans le secteur public. Dans une déclaration à l'agence TAP, le président de la Commission de Législation générale, Taieb Madani, a indiqué que les 52 articles du projet de loi font l'objet d'un consensus de tous les blocs représentés au sein de la commission. Selon lui, plusieurs blocs parlementaires, dont le bloc d'Ennahdha et celui de Nidaa Tounes, ont présenté des propositions d'amendement qui seront examinées au cours de la plénière. Réuni le 6 juin courant, le bureau de l'ARP avait décidé la tenue d'une séance plénière les 19 et 20 juin pour l'examen du projet de loi relatif à la déclaration de patrimoine, à la lutte contre l'enrichissement illicite et les conflits d'intérêts dans le secteur public. La Commission de Législation générale avait adopté, le 30 mai dernier, son rapport sur le projet de loi en question après avoir auditionné les parties concernées, dont notamment des représentants de la partie initiatrice (la présidence du gouvernement), de l'Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), de la Cour des comptes et du pôle judiciaire économique et financier. Le 14 juin courant, l'INLUCC a rappelé, dans une déclaration, qu'elle avait adressé une correspondance aux membres du parlement dans laquelle figure une série de recommandations et propositions relatives au projet de loi.L'Instance avait appelé à intégrer dans le texte de la loi, les articles nécessaires à son application afin d'éviter d'éventuels blocages au niveau des textes d'application. L'Instance a, en outre, appelé à ne pas appliquer la prescription à ce crime, car il s'agit, d'après elle, d'un crime grave affectant l'argent public.