- C'est à ne rien comprendre, dans notre système éducatif qui est composé de l'autorité de tutelle, en tant qu'organisatrice du secteur, des enseignants qui dispensent le savoir et corrigent les devoirs, pour évaluer la compétence de leurs protégés et, enfin, les élèves qui doivent montrer qu'ils ont bien assimilé ce qu'on leur enseigne et obtenir la note qu'ils méritent, en plus des parents qui paient pour que leur progéniture excelle dans leurs études. L'évaluation des copies des candidats à l'accès aux collèges et lycées pilote a montré les limites d'un système d'enseignement, mais, il a démontré que toutes les parties impliquées dans le secteur ont failli à leur mission, ministère, enseignants et élèves. Le ministère peut surestimer les performances des élèves, mais le dernier mot revient aux enseignants qui fixent les critères des devoirs qu'ils présentent aux écoliers, afin de les tester et de choisir les plus méritants pour faire partie de l'élite, qui corrigent les copies et accordent les notes, bien qu'il y a beaucoup d'autres choses à dire pour ce système de concours. Toutes les régions n'ont pas le même degré de développement et cela se répercute, assurément, sur le niveau des élèves et leurs résultats, surtout à l'examen du baccalauréat où les élèves des régions déshéritées sont moins nombreux à obtenir ce diplôme synonyme d'accès à l'université. Pourtant, la Fédération générale de l'enseignement secondaire a contesté ce système de concours qu'elle cautionne, pourtant, et où elle est partie prenante. Elle a appelé, mardi, et le ridicule ne tue pas, le ministère de l'Education de revenir sur sa décision concernant la moyenne minimale d'admission aux établissements-pilotes fixée à 15 sur 20. «Cette revendication s'inscrit dans le cadre de la défense des droits des enseignants et des élèves», estime la fédération dans un communiqué. Pourtant, elle n'a pas pensé à cette situation, lorsqu'elle avait tout fait pour que les revendications des enseignants soient satisfaite, avec des grèves à répétition, même pour les classe terminales, avec certains établissements qui n'ont pas pu terminer les programmes. La Fédération a insisté sur l'importance d'effectuer une évaluation radicale et globale de l'expérience des collèges et des lycées pilotes. Elle a appelé également le ministère à prendre des mesures fermes pour identifier les lacunes du système des examens et à impliquer les enseignants et le cadre de l'inspection pédagogique dans la détermination des critères des sujets des examens. Selon le même communiqué, la Fédération à revendiqué le retour au processus de la réforme éducative via le recours à une approche participative. Des parents d'élèves ont observé, samedi dernier, un sit-in à la place de la Kasbah pour protester contre le maintien par le ministre de l'éducation du seuil de 15/20 comme moyenne minimale exigée pour l'admission dans les établissements pilotes, en dépit du fait que le nombre des admis n'a pas atteint la moitié de la capacité d'accueil de ces institutions éducatives. La réforme de l'enseignement est l'affaire de tous, surtout celle des enseignants qui doivent placer l'avenir des futures générations au premier plan, sans les prendre en otages. Tout le monde doit se réveiller et chercher l'intérêt du pays avant que le bateau coule et emporte tout le monde, dans son naufrage.