Troisième victoire successive en cette phase des poules de son groupe (D), l'Etoile a assuré avant-hier au stade olympique de Sousse sa qualification aux prochains tours de la Ligue des Champions ( Quart de finale). Si au match-aller à Mbabane, la bande à Ellili n'a pas fait de détail pour s'imposer aisément par trois à zéro, au match retour en revanche, les coéquipiers du revenant A. Jemel ont peiné avant de conclure par deux buts à zéro (Hannachi 21' et Ben Belgacem 88') ce qui leur permet au demeurant de gérer les deux dernières journées avec moins de pression, et d'approximation. Car faut-il le rappeler la rencontre de vendredi soir n'a pas été bien gérée du moins sur le plan mental par l'équipe sahélienne. Dominée de bout en bout par les locaux, la première période n' pas été prolifique en buts dans la mesure où un certain Brigui, à lui seul, s'est permis le luxe de rater trois face à faces et un pénalty à la 45ième minute. Pourtant, l'Etoile a bien débuté cette première mi-temps grâce surtout au travail d'approche effectué par le couloir droit où Hannachi et Kechrida ont fait preuve de beaucoup de vivacité et d'allant. L'entente était presque parfaite entre ces deux joueurs. Mais, l'ESS a aussi varié son jeu pour imposer le ton sur son adversaire, lequel manquait visiblement à la fois d'arguments et d'équilibre. Chose qui fait dire à l'entraineur étoilé « dans la mesure où la victoire était synonyme de qualification, mes joueurs sont partis un peu trop vite en besogne multipliant les mauvaises passes et les appels manqués dans le dos de la défense adverse ». De fait, ajoutera-t-il « On s'est laissé emporter par une excessive précipitation qui a finalement nui à notre potentiel et notre efficacité ». Pour le coach étoilé, « les maintes occasions ratées n'est que le fruit d'une mauvaise maitrise mentale des joueurs ». Une réaction à temps Toute autre fut la seconde mi-temps dans la mesure où la domination a changé de camp pour voir les visiteurs , mieux s'organiser et entamer un festival de contres tout aussi dangereux les uns que les autres, et en face, les étoilés se mettre en retrait pour subir le jeu de l'adversaire. En effet, avec des lignes presque étirées et peu d'actions de constructions de jeu, les étoilés ont brillé par leur lenteur ce que le public du stade de Sousse n'a pas manqué de le rappeler aux joueurs. C'est qu'également l'équipe sahélienne a manqué d'inspiration et de percussion à la fois. Inspiration ? Ni Meskni très avare en efforts , ni Ben Belgacem entré entretemps n'étaient en mesure de relever le niveau des débats. Seul le flanc droit a continué à animer l'attaque étoilée. Mais ce n'était pas suffisant tant l'entrée Chermiti, ni celle de Ben Ouannés n'ont apporté le plus escompté. C'est dire que le staff technique pourtant disposant d'un effectif riche n'était en mesure de trouver les solutions à l'offensive. C'est dire aussi que l'absence d'un vrai Play-Maker au sein de l'équipe sahélienne fait grandement défaut. Le départ de Hamza Lahmar commence à peser. Bref, avec un bilan somme toute provisoire en Ligue des Champions, l'ESS a pu inscrire cinq buts en deux matches et n'en encaisser aucun. « La consolidation du groupe semble sur la bonne. Certes la cohésion n'est pas encore parfaite mais avec de la compétition et du temps l'équipe s'affirmera davantage » a déclaré Chiheb Ellili. L'essentiel, c'était de se qualifier, c'est chose faite dans la mesure où l'ESS est la première équipe qualifiée avant le terme aux quarts de finale. En soi, et compte tenu des difficultés connues par le club la saison passée et ces derniers mois surtout, c'est un exploit. Pour le nouvel entraineur de l'Etoile, c'est un bon départ.