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Les estivants réclament «la libération des plages des mercantilistes»
Publié dans Le Temps le 07 - 08 - 2018

La ruée vers les plages de la banlieue nord de Tunis s'est un peu amplifiée, ces derniers jours, avec l'entrée de la période d'Aoussou, le 26 juillet, qui coïncide avec celle des grandes chaleurs ou canicule, tant en Tunisie que dans la grande région méditerranéenne et moyen-orientale.
Beaucoup de Tunisiens parmi les habitants des villes côtières continuent de croire aux vertus particulièrement curatives des baignades dans l'eau de mer durant cette saison qui s'étale jusqu'au 4 septembre.
Dans certaines villes côtières comme la ville de Sousse où Aoussou est traité comme un véritable personnage de haut rang, voire en tant que divinité affublée du nom de Sire Aoussou (baba Aoussou), les gens, en se baignant, l'invoquent pour qu'ils les guérissent des maladies dont ils souffrent.
Plus qu'une simple partie de plaisir, aller se baigner en mer en été, spécialement pendant la période d'Aoussou, constitue pour les Tunisiens une tradition ancestrale à connotation sacrée.
Les mères y emmènent leurs enfants à la plage pour se baigner durant une semaine, tandis que les personnes âgées préfèrent se baigner, à cette occasion, tôt le matin.
Aussi, du lever au coucher du soleil, les plages ne désemplissent pas. Justement, cette période des grandes chaleurs est, communément, appelée « canicule », d'après le nom usuel de l'étoile Sirius, la plus brillante du ciel, qui s'y lève et se couche avec le soleil. Cette étoile Sirius bénéficiait, autrefois, d'une certaine adoration chez les anciens arabes, sous le nom de «cha'âra», et elle est évoquée, nommément, dans un verset du Coran. Elle était également adorée, autrefois, en Egypte pharaonique sous le nom de Sothis, et son apparition au ciel y marquait le début de l'été.
C'est pourquoi, Aoussou a conservé en Tunisie une dimension festive, dans les diverses villes côtières comme à Sousse, ou encore, à la Marsa, à travers l'organisation d'un grand carnaval populaire plein de couleurs, marqué, entre autres, à Sousse, par l'érection d'une sorte de statue grandeur nature à l'effigie de Sire Aoussou (baba Aoussou) sous la forme d'un homme barbu d'une belle prestance, habillé à l'ancienne mode.
Autrefois, à la Marsa, on faisait promener, à cette occasion, le chameau du fameux café Safsaf, à travers les principales artères de la ville, après l'avoir paré comme une mariée.
On jetait aussi à la mer un pantin
Seulement, ces dernières années, le mercantilisme conjugué à l'idée corrompue du domaine public, héritée de l'ancien régime, tend à gâcher et à saper ces climats traditionnels de réjouissance populaire liée à la mer et à l'eau de mer, à travers la transformation des baignades dans les plages publiques en service payant, comme on peut le constater à la plage de la Goulette et autres plages de la banlieue nord de la Capitale, destination privilégiée des estivants issus de la classe moyenne et des milieux modestes du Grand Tunis.
Au début, longtemps avant la révolution, la municipalité de la Goulette, pour ne citer que cet exemple, avait équipé la plage de la ville de jolis parasols de fabrication artisanale mis gratuitement à la disposition des citoyens, à leur grande satisfaction, et ce sous l'appellation de «service des plages aménagées». Mais, ce n'était qu'un leurre, car, aussitôt, le service des plages aménagées avait été rétrocédé, en sous-traitance, à des prestataires privés sans scrupules, parmi les propriétaires des cafés riverains et autres mercantilistes. L'été, la plage se couvre de chaises et de tables munies de parasols que ces prestataires louent à des prix forts aux estivants. Il en va de même des autres plages de la banlieue nord.
Exaspérés, plusieurs estivants, rencontrés à la Goulette, ont réclamé «la libération des plages publiques de cette exploitation éhontée de la part des mercantilistes sans scrupules» dont les dommages touchent autant les citoyens que les bonnes traditions populaires représentées par les fêtes d'Aoussou, ont-ils souligné.
L'appel s'adresse, en particulier, aux nouveaux conseils municipaux élus, ainsi qu'aux organisations agissantes de la société civile auxquelles la nouvelle législation municipale accorde un droit de regard sur la gestion des affaires municipales.


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