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La poésie classique persiste encore
Publié dans Le Temps le 07 - 08 - 2018

Houda Saddam passerait pour l'une des premières femmes-poètes qui ont marqué la poésie en Tunisie, dans les années soixante, alors que la poésie féminine n'était présentée à l'époque que par l'unique poétesse Zoubeida Béchir. Le fait qu'elle n'est pas aussi connue auprès du public tunisien est qu'elle s'était arrêtée d'écrire depuis plusieurs années pour des raisons personnelles.
Houda Saddam s'est fait connaitre déjà depuis les années 60, notamment à Kairouan, sa ville natale, pratiquant la poésie depuis son adolescence, encouragée par les siens et certains poètes de l'époque. Son écriture poétique distinguée, son grand talent et sa fine sensibilité présageaient déjà la naissance d'une femme-poétesse, à l'époque où la poésie était l'apanage des hommes. Issue d'une famille qui témoignait du respect à la littérature et à la langue arabe, Houda Saddam poursuivait son petit bonhomme de chemin, faisant couler peu à peu l'effusion poétique de ses sentiments et de ses préoccupations à travers ses beaux vers, publiés surtout dans les revues spécialisées de Kairouan ou de Tunis et appréciés à l'époque par les « puristes » grands passionnés de la poésie arabe dans sa forme classique, surtout qu'à ce temps-là commençait la nouvelle vague de la poésie libre. Cependant, Houda Saddam ne voulait pas être sous les feux de la rampe, préférant composer ses poèmes dans la discrétion, faisant paraitre de temps en temps un ou deux poèmes pour enfin les grouper dans cet unique recueil.
« Du Chant Caché » est donc son unique recueil poétique qui vient de sortir ces dernières semaines aux Editions Nirvana, agrémenté par de nouveaux poèmes et dont la couverture présente un beau tableau de notre artiste-plasticien Brahim Azzabi. L'œuvre en question se compose de 72 pages, comportant 31 poèmes écrits dans un style classique qui répond à la métrique de la versification arabe. Dès lors, nous sommes loin et tout à fait différents des formes actuelles de la poésie moderne ou ce qu'on appelle des « Vers libres » ou encore de la « prose poétique », sachant que Houda Saddem est une adepte des grands classiques de la poésie arabe, respectant rigoureusement les normes classiques de la poésie appelée « verticale » ou « kassida ».
Tous les poèmes sont datés mais ne sont pas chronologiques, appartenant aux trois dernières décennies, certains sont plus ou moins récents (2007/2008/ 2014). C'est une poésie qui s'adresse à l'âme humaine, évoquant la beauté éternelle, les émotions d'amour, le rêve, l'ennui, le remords, l'attachement à sa ville natale (Kairouan), le souvenir des parents, etc.
Espérons qu'avec la parution de ce recueil, le public amateur de ce genre littéraire (re)découvre Houda Saddam qui, à son tour, devra nous enchanter davantage de ses beaux poèmes pour que ses écrits ne soient pas tombés dans l'oubli, car aujourd'hui, les femmes poétesses en Tunisie sont devenues nombreuses et sont de plus en plus reconnues par la critique littéraire.


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