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La poésie, l'amour et les femmes
Livre : Ahmed Touili : « La femme, muse des écrivains et des poètes »
Publié dans Le Temps le 04 - 10 - 2012

La femme et l'amour ont toujours tenu une place privilégiée dans le cœur et l'œuvre des poètes et des écrivains arabes.
Le « Ghazel » ou la poésie d'amour connut un grand essor dès l'époque antéislamique et se développa plus tard durant les périodes des Omeyades, des Abassides, dans l'Andalousie arabe et jusqu'aux temps modernes. La femme, qu'elle soit vertueuse, noble, libertine ou débauchée était source d'inspiration de nombreux poètes et lettrés à travers l'histoire de la littérature arabe. Il en découlera de vrais chefs-d'œuvre poétiques où s'illustrèrent tant de poètes arabes qui ont consacré leur carrière poétique à l'amour et aux femmes.

C'est donc dans ce contexte que s'inscrit le dernier livre de Dr Ahmed Touili intitulé « La Femme, Muse des écrivains et des poètes » où l'accent est mis notamment sur les œuvres poétiques arabes qui, à travers les époques, ont nourri la littérature arabe de leurs effusions poétiques galantes inspirées de la femme et dédiées à la femme. Les uns relatent des expériences et des aventures personnelles, d'autres laissent libre cours à leurs émotions amoureuses, d'autres encore vont dépasser certaines limites pour sombrer dans la poésie charnelle, érotique et sensuelle. Aussi peut-on remarquer à travers ce livre que les productions littéraires et poétiques inspirées par la femme dépendent énormément de l'époque où le poète a vécu, c'est pourquoi « « le ghazel » chez Omar Ibn Abi Rabi'a, connu pour être le poète des femmes, n'est pas celui de Bachar Ibn Bourd qui vécut à une autre époque différente où la culture s'est enrichie et la femme s'est émancipée par rapport aux anciennes époques. Par exemple, à l'ère abbasside, il n'est plus question de poésie platonique, ni de chasteté, ni de discrétion dans les œuvres des poètes d'amour, mais les vers galants deviennent plus libertins et plus obscènes et portent surtout sur des femmes plus ou moins émancipées, telles que des maitresses, des amantes, des concubines et des danseuses (qayna). C'est pourquoi un autre genre de la poésie d'amour apparaît et l'exemple de Abou Nawass est très significatif là-dessus.

Dans ce livre, l'auteur passe en revue un bon nombre de poètes et d'écrivains et même des Califes et des Sultans qui, inspirés par la femme, à travers les époques, nous ont fourni leurs plus beaux poèmes d'amour. Il insiste sur l'impact de la femme sur la vie sociale, artistique et littéraire et sentimentale, de l'ère antéislamique jusqu'à l'âge moderne, aussi bien en Orient qu'en Andalousie sous l'occupation musulmane où la femme et l'amour tiennent une place prépondérante chez les différents poètes andalous. Il cite maints exemples de poètes arabes ayant subi l'influence des attraits féminins et se sont inspirés de la femme dans leurs productions littéraires. L'auteur cite Ibn Rachiq surtout dans la comparaison qu'il établit entre trois termes désignant la poésie galante, à savoir « Nassib », « Tachbib » et « Ghazel » qui présentent des nuances. Les trois termes, étant plus ou moins synonymes, ont toujours été les techniques d'écriture utilisées par les poètes dans leur poésie galante. Dans la dernière partie de ce livre, l'auteur s'intéresse à l'époque moderne où certains poètes et écrivains ont appelé à l'émancipation de la femme qui doit être sur un pied d'égalité avec l'homme, d'où les écrits de Fares Chadiak, Jamil Sedki Zehaoui et Salama Moussa, pour finir avec Ahmed Chawki et la place de la femme dans ses poèmes et ses pièces de théâtre.


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