Le prix du baril de pétrole culmine encore au sommet. En effet, le prix du baril de pétrole a atteint hier 67,59 dollars pour brûler la politesse et semer de très loin les 54 dollars prévus à la loi de finances 2018. Il est à souligner que chaque augmentation d'un dollar du prix du baril de pétrole représente un surcoût de 120 millions de dinars (MD) pour le budget de l'Etat et que toute hausse de 10 millimes dans le taux de change du dollar coûte à l'Etat tunisien 30 millions de dinars. Dans le cadre des préparatifs pour la loi de l'exercice 2019, plusieurs experts économiques estiment qu'aujourd'hui, le gouvernement doit mobiliser des ressources pour surmonter les conséquences et couvrir le manque entre la réalité actuelle et les « fausses » hypothèses introduites dans la loi de Finances 2018. Chose qui nécessite d'élaborer une loi de finances complémentaire 2018. Il est impératif ainsi de corriger et régler toutes les hypothèses avant d'entamer dans la préparation de la loi de finances l'année 2019. Par ailleurs, il est à rappeler que la Banque centrale de Tunisie (BCT) a récemment mis en garde contre une nouvelle aggravation du déficit énergétique dans les mois à venir en raison de la hausse du prix du pétrole et du dépassement du seuil de 75 dollars sur les marchés internationaux et du ralentissement de la balance commerciale. Il est à noter aussi que le FMI a recommandé entre autres à la Tunisie d'ajuster sa politique énergétique. Probablité d'une nouvelle augmentation des prix du carburant Une situation inconfortable qui fait que les prix du carburant en Tunisie devraient encore augmenter en septembre, après que le gouvernement ait augmenté dans la première phase au début de cette année, suivi d'une deuxième hausse en avril de 50 millions. Cette augmentation est due à l'activation du mécanisme d'ajustement automatique, qui nécessite une augmentation du prix du carburant tous les trois ans en 2018. En fait, à fin juillet 2018, le déficit de la balance énergétique s'est creusé atteingant 3,24 milliards de dinars (32,6% du total du déficit) contre 2,12 milliards durant la même période en 2017. Il est à souligner que les prix mondiaux du pétrole ont augmenté de 16 % entre février 2018 et début juin 2018.