Vers l'implantation de 1000 radars automatiques sur tout le territoire tunisien et l'enlèvement de tous les "ralentisseurs anarchiques" Les usagers de la route MC27 Nabeul–Kélibia sont confrontés à un danger permanent qu'ils appellent avec une extrême résignation, «le tronçon de la mort». Elle est devenue un véritable cauchemar pour les automobilistes. C'est d'autant plus bizarre qu'il s'agit d'un grand axe routier qui se caractérise par un trafic dense et qui a coûté a coûté la vie à plusieurs personnes. Le danger de l a route MC 27 est encore multiplié la nuit, où il est conseillé de rouler à une vitesse de tortue pour ne pas s'exposer au risque de perdre son pneu ou sa vie. Aujourd'hui, en attendant la sécurisation de ce tronçon, nombreux sont les automobilistes à éviter cette route maudite. Cela a relancé le débat sur les dangers de cette route et la nécessité de prendre les mesures de prévention pour assurer la sécurité des véhicules qui l'empruntent quotidiennement et éviter les accidents qui ne cessent de causer des dégâts de jour en jour. Le ministre de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire, Mohamed Salah Arfaoui, a assuré, que «la première tranche de la route express reliant Nabeul à Kélibia qui s'étale sur 20 km figure parmi les projets d'infrastructures qui devront être lancés en 2018, moyennant un budget total de 50 millions de dinars (MDT). Les travaux de la première tranche du projet de doublement de la route ont été entamés hier et s'étaleront sur 36 mois selon le tableau des projets d'infrastructures routières pour 2018 dressé par le ministère de l'Equipement.. Le projet qui durera 36 mois comprend trois composants intégrés : Acquisition des emprises nécessaires pour l'aménagement du projet, dédoublement en 2×2 voies de la route séparées par un terre-plein central, édification de 15 giratoires, un réseau d'éclairage public sur 15 km et construction de 3 ouvrages hydrauliques et des ouvrages d'art sur 3km. Quant au tronçon Korba-Menzel Témime, les études sont déjà réalisées. La finalisation des procédures foncières et le lancement de l'appel d'offres sont faits. La désignation de l'entreprise est fixée pour septembre. Les travaux débuteront d'ici fin 2018. Le troisième tronçon Menzel –Témime sera entamé en 2019» Non aux "ralentisseurs anarchiques" Les dos d'âne, ou les ralentisseurs implantés sur les routes, représentent un véritable danger pour la vie des automobilistes. Et pour cause, près de la moitié de ces ouvrages ne sont pas conformes aux normes techniques. Cela signifie clairement que ces dos d'âne comportent des risques pour le véhicule et pour la sécurité routière. Trop haut, trop raide ou pas signalé, un dos d'âne implanté anarchiquement et sans respecter les normes techniques peut causer facilement un accident meurtrier. Très souvent, ce sont les habitants qui réclament la mise en place de ralentisseurs par crainte des accidents. Mais la crainte des accidents, bien réels en raison de la tendance des automobilistes à appuyer sur le champignon n'explique pas tout. Il y a un étrange effet de mode. Cette mode prend de l'ampleur et aux quatre coins du pays aucune commune n'en est épargnée. Parfois on est surpris, même dans les villages, où un habitant, par un manque de civisme et de non-respect des autres, se permet d'ériger une mini-dune, devant chez lui, pour se protéger ... « On dénombre plus d'un millier de ralentisseurs à travers le pays et rares sont ceux qui répondent aux normes. Nous avons décidé de les enlever car ils ne répondent pas aux normes techniques. Nous comptons installer 1000 radars automatiques afin de sécuriser nos routes et diminuer les accidents» a souligné le ministre de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire, Mohamed Salah Arfaoui