"Le retard dans le versement de la première tranche des augmentations exceptionnelles dans les pensions des retraités de la fonction publique est dû à une panne technique au niveau de la plateforme électronique de la banque chargée de l'opération de distribution", selon un communiqué publié, hier, par le ministère des Affaires sociales. Selon la même source, le ministre Mohamed Trabelsi a rencontré, jeudi à la Kasbah, des représentants des syndicats et associations des retraités des services militaire et sécuritaire et leur a expliqué les raisons du retard dans le versement de la première tranche des augmentations. La rencontre a, aussi, porté sur le projet de réforme du régime de retraite qui a été, récemment, soumis à l'assemblée des représentants du peuple et l'amendement de l'article 37 de la loi 112 de 1985 portant régime des pensions civiles et militaires de retraite et des survivants dans le secteur public. Dans ce contexte, le ministre a souligné que cet article a fait l'objet d'un consensus au sein de la commission tripartite de la protection sociale et son retrait ou son adoption sont du ressort de l'ARP. L'APTBEF enquête La question des augmentations des pensions de retraite qui n'ont pas été payées à leurs récipiendaires ne cesse de faire des remous, surtout que pareille situation n'avait pas été vécu dans le passé et que cette affaire ternit la crédibilité des banques. Ainsi, ce n'est pas, seulement, le gouvernement qui enquête pour établir les responsabilités dans cet énorme raté du non-versement des augmentations des pensions de retraite avant l'Aïd El Idha. L'Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers (APTBEF) a enclenché, aussi, une enquête, pour délimiter les responsabilités et Ahmed El Karm, son président et président du directoire d'Amen Bank, l'a fait savoir jeudi, sur Shems FM : «Nous sommes en train de mener une enquête, laissez-moi un peu de temps pour réunir les éléments d'information et nous allons revenir vers vous», a-t-il affirmé. Trop de zones d'ombre persistent et la cause principale en est, pour le simple citoyen, le conflit entre le fils du président de la République, en l'occurrence Hafedh Caïd Essebsi, le Pinocchio de la politique, et le chef du gouvernement Youssef Chahed, avec, à l'arrivée un blocage total, dans la direction du pays.