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Pannes de terminaux «à la carte»
Paiement électronique
Publié dans Le Temps le 17 - 09 - 2010

• Alors que le nombre des cartes bancaires ne cesse d'augmenter, celui des TPE stagne
Promouvoir le recours aux paiements électroniques, par cartes, est l'objectif des responsables monétiques en Tunisie. Dans cet ordre d'idées, MasterCard a annoncé les noms des gagnants de son récent jeu promotionnel « Use & Win » ; Utilisez et Gagnez.
Un jeu qui s'est déroulé entre le 24 Mai et le 31 Juillet 2010 avec la participation des banques et des commerçants. Quatre couples ont ainsi gagné une carte MasterCard prépayée d'un montant de 4.000 Euros, et seront accompagnés d'un « conseiller en style personnel » pendant une journée. Ce prix comprend également un vol en classe affaires vers Paris, l'hébergement dans un hôtel quatre étoiles, le transport ainsi qu'une visite guidée de la cité. Mais est ce que tout cela est suffisant pour enraciner la culture de paiement électronique dans nos murs et parmi nos concitoyens ? Et, surtout, s'agit-il vraiment d'une question de culture chez le consommateur tunisien qui l'empêche d'adhérer encore plus à ce système de paiement, ou est ce que cette réticence trouve ses racines dans certaines défaillances de certains des mêmes systèmes de paiements ? La cérémonie qui s'était déroulée, mardi, au siège de la Société Monétique de Tunisie (SMT) a servi, en quelques sortes, à apporter certaines réponses à un de ces questions.
MM. Khaled Fradi, Directeur Général de la SMT, Amor Saafi Délégué Général de l'Association Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers ainsi que Faissal Khdiri, Vice-Président et Directeur Régional, MasterCard Afrique du Nord, de l'Ouest et Centrale, ont animé une conférence de presse, organisée en marge de la cérémonie de distribution des prix. En voici un récit.
Pour ces responsables, et concernant la monétique en Tunisie « il ne s'agit pas d'une question d'improvisation ». Cette action de promotion, dénote de la volonté nationale pour développer l'usage des cartes bancaires tout azimut, mais c'est surtout le paiement électronique que l'on ambitionne de propulser le plus. Au cours des trois mois de l'été 2010(mai, juin et juillet), un bond « inattendu » a été enregistré en matière d'usage des cartes par rapport aux mêmes mois de 2009. Au cours de cette période de 2009, 135 mille transactions par carte ont été enregistrées, pour un chiffre d'affaires de 7, 6 milliards de dinars. Ces chiffres ont plus que triplé en 2010. On a compté 355 mille opérations transactions moyennant un chiffre d'affaires de 16,6 milliards de dinars, soit une évolution de 161%. Interrogé sur les multiples cas de dysfonctionnement que ce soit ceux des distributeurs automatiques de billets (DAB) ou ceux des terminaux des commerçants, M Fradi a précisé que « le taux de dysfonctionnement au niveau des DAB ne dépasse pas actuellement les 4%, alors que ce taux est de 2% en Europe », ce même taux est de 7% au Maroc. Selon le premier responsable de la SMT « avoir un taux de fonctionnement de 96% est digne des systèmes les plus développés au monde, notamment avec une évolution du nombre de cartes entre 2005 et 2009, passant de 950 mille cartes à 2.2 millions actuellement. En 2005, le taux de dysfonctionnement était de 13%, alors que le nombre des DAB a évolué de 730 à cette même date, à 1570 actuellement ». L'amélioration de ces taux revient à l'acquisition d'un logiciel de surveillance de DAB, souligne-t- on, par ailleurs.
Un réel facteur pour propulser la transparence
Mais ceci n'est pas réellement le vif du sujet. Car le paiement électronique par cartes bancaires est totalement différent des transactions là où on se contente seulement de retirer son argent des distributeurs, en cas où ces derniers fonctionnement continuellement, bien évidemment. Le paiement par cartes électroniques ne doit pas seulement être présenté comme une option ou une alternative de choix aux commerçants. Ce paiement électronique permet en effet une plus grande marge de transparence au niveau des recettes financières, ainsi que sa contribution à la réduction de la taille de l'économie informelle, car une fois adopté, le paiement par cartes bancaires va couper la route devant des masses importantes d'argent qui échappent aux taxes. Pour le consommateur, c'est une solution de paiement « commode ». Mais il reste qu'une bonne frange des consommateurs tunisiens et des porteurs de ces cartes électroniques de paiement n'ont pas encore cette confiance totale dans les systèmes et les réseaux bancaires, selon une commission de la Banque Centrale de Tunisie.
Mastercard, une compagnie américaine fondée en 1966, s'engage avec les autorités monétiques tunisiennes dans ce processus de développement des paiements électroniques. Présente dans plus de 210 pays et territoires, cette compagnie a réalisé en 2009, pas moins de 22 milliards de transactions effectuées par 1,6 milliards de porteurs de cartes. Selon M. Faissal Khdiri, « l'objectif de MasterCard en Tunisie c'est de promouvoir la migration vers une société sans espèce, une société où la transparence totale règne ». Mais interrogé par Le Temps sur sa part de marché en Tunisie ainsi que sur son volume et son chiffre d'affaires, le responsable a préféré jouer d'autres cartes. « On ne peut pas vous donner ces chiffres, surtout en l'absence de nos concurrents » a-t-il rétorqué. Concernant les cartes de crédits, un des facteurs ayant aggravé le collapse financier de 2008 aux Etats Unis, et aux réformes que leurs systèmes doivent être assujettis, outre l'abondance de ces cartes en Tunisie, M. Khdhiri a précisé que Mastercard n'a aucune relation avec le porteur final de la carte, c'est-à-dire le client, mais c'est avec les institutions financières que cette société opère. « Les cartes et les montants sont la responsabilité des banques, nous a-t-il précisé, mais ceci n'empêche que nous avons été invités à participer aux négociations visant la réforme du secteur financier ». En Tunisie, les cartes de crédits ne sont pas très abondantes, on n'en compte que 30 mille cartes internationales utilisées surtout dans les voyages d'affaires et par les possesseurs de comptes d'affaires. Leur contribution ne dépasse pas les 10% du volume globale des transactions.
Le recours aux cartes de paiement est un vrai signe de développement économique d'un pays. En Tunisie, les clients porteurs de ces cartes sont, en grande majorité, conscients des bienfaits de ces moyens de paiement, mais ce sont les pannes abondantes des terminaux qui limitent leur usage fréquent. L'autosatisfaction des responsables de la monétique doit en effet être revue à la baisse, et un jugement objectif des performances est le seul garant de propulser cette pratique. Les commerçants et non pas les utilisateurs de ces cartes sont ceux qui doivent être la première cible de ces campagnes de promotions, car au même temps que les nombres des cartes et des DAB augmentent, celui des TPE (terminal de paiement électronique), lui, il stagne.


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