Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, est en train de jouer les conciliateurs, entre le chef du gouvernement, Youssef Chahed, et le secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi. Pourtant, la réunion ayant eu lieu, jeudi, arrive un peu en retard, surtout que la situation s'est envenimée et que l'issue demeure incertaine, malgré toutes les tentatives, parce que les choses ont dégénéré et que toutes les parties ont durci leurs positions. Mais, l'espoir est que l'initiative de BCE porte ses fruits, pour le bien de la Tunisie. Le président du groupe parlementaire de la Coalition nationale que la réunion tenue vendredi matin au Palais de Carthage, sous la présidence de Béji Caïd Essebsi, s'est déroulée dans un esprit de franc-parler et reflété la réalité du paysage politique actuel. Dans une déclaration à l'agence TAP, il a estimé que les participants à la réunion, ont évalué la situation difficile dans le pays, mettant l'accent sur le besoin de coopérer pour surmonter la crise actuelle. Ils ont mis en avant le rôle du président de la République dans le rapprochement des vues pour assurer l'unité des rangs et la stabilité dans le pays. Lors de la réunion, consacrée à l'examen de la situation générale dans pays et de la crise socio-économique qui le secoue, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a souligné la nécessité de poursuivre le dialogue entre toutes les parties en plaçant l'intérêt national au-dessus de toute autre considération. Il a fait état de la dégradation de la situation économique et sociale dans le pays qui, a-t-il regretté, a été accompagnée d'une montée des tensions politiques. La réunion s'est déroulée en présence du président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), du Chef du gouvernement, du Secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), du président de l'Union tunisienne pour l'Industrie, le Commerce et à l'artisanat et des présidents des partis politiques et des blocs parlementaires qui soutiennent le gouvernement. Abordant la situation sécuritaire, Caïd Essebsi a déclaré, dans une séquence vidéo publiée sur la page de la présidence de la République sur les réseaux sociaux, qu'il a été décidé de reprendre le dialogue entre l'UGTT et le gouvernement dans les proches délais, pour réexaminer toutes les possibilités qui se présentent et prendre la bonne décision. La situation difficile que connait la Tunisie pourrait avoir des répercussions économiques, sociales et sécuritaires au moment où la Tunisie s'apprête à accueillir une nouvelle année chargée d'évènements à l'instar des élections et de l'organisation du sommet arabe qui demande un climat politique positif, a mis en garde le président de la République. Par ailleurs et traçant la ligne conductrice, dans le sens de dicter ses décisions, le Mouvement Ennahdha a appelé le gouvernement et les partenaires sociaux à redoubler d'efforts pour parvenir à un accord de compromis, dans les négociations dans le secteur de la fonction publique, qui tienne compte des moyens du pays et de l'équilibre de ses finances publique. C'est tout un programme et cela revient à dire que les islamistes soutiennent l'idée que les augmentations salariales ne dépassent pas ce qui est proposé par le chef du gouvernement. Ennahdha a affirmé que la préservation de la paix civile et sociale "est une responsabilité collective entre le pouvoir, l'opposition et les organisations nationales", estimant que ce qu'il "faut aujourd'hui, c'est l'unité nationale contre les forces du chaos, de la sédition, au-delà des calculs et des intérêts partisans étroits". Elle a profité, en outre, pour lancer un clin d'œil au président de la République, en réitérant son engagement en faveur "d'une approche de dialogue et de consensus avec le Président de la République, en particulier lors de l'étape à venir, dans laquelle le pays a besoin de son rôle de symbole de l'unité de l'Etat et de partenaire clé dans la préservation du modèle démocratique tunisien pour parachever la réussite du processus de transition démocratique". Au terme de la réunion qu'il a présidée vendredi pour examiner les derniers développements de la situation dans pays et de la crise socio-économique qui secoue le pays, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a indiqué que le dialogue entre l'UGTT et le gouvernement va reprendre incessamment pour réexaminer les questions posées et aboutir à un nouvel accord positif", avant la réunion des partenaires sociaux la semaine prochaine.