Le Groupe de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont appelé dans une déclaration commune les pays du G20 à suspendre les remboursements de dette réclamés aux pays IDA, les pays les plus pauvres. Il faut savoir que selon la Banque Mondiale, l'éligibilité d'un pays aux ressources de l'IDA dépend d'abord et surtout de sa pauvreté relative, à savoir de son revenu national brut (RNB) par habitant, qui doit être inférieur à un seuil préétabli (1 175 dollars pour l'exercice 2019). 76 pays sont aujourd'hui éligibles pour recevoir les ressources de l'IDA. La Tunisie ne fait partie de ce groupe de pays. « Avec effet immédiat, et conformément à la législation nationale des pays créanciers, le Groupe de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international appellent tous les créanciers bilatéraux officiels à suspendre les remboursements de dette réclamés aux pays IDA qui sollicitent un délai de grâce. Ceci aidera les pays IDA à répondre à leurs besoins immédiats de liquidité pour faire face aux difficultés posées par la propagation du coronavirus et donnera le temps nécessaire pour évaluer les conséquences de la crise et les besoins de financement pour chaque pays. Nous invitons les dirigeants du G-20 à confier au Groupe de la Banque mondiale et au FMI le soin de mener ces évaluations, en dressant notamment la liste des pays dont la situation d'endettement est intenable, ainsi que de préparer à l'intention des créanciers bilatéraux officiels des propositions de mesures détaillées pour répondre aux besoins de financement et d'allégement de la dette des pays IDA. Nous demanderons l'approbation de ces propositions auprès du comité du développement lors des réunions de printemps, les 16 et 17 avril. Le Groupe de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international estiment qu'il est impératif à ce stade d'assurer aux pays en développement que le monde est à leurs côtés et d'envoyer un signal fort aux marchés financiers. La communauté internationale apprécierait l'appui du G-20 au présent appel à l'action », appelle le communiqué conjoint de la BM et du FMI.