Les journées s'avèrent longues devant un confinement général continu, les soucis se multiplient et les angoisses sont au rendez-vous pour enliser les gens dans une routine sombre et morose. Chaque début a certes une fin, mais il faudrait quand même penser aux démunis qui, pour gagner leur pain, collectent les bouteilles en plastiques, nettoient les rues et les maisons, rassemblent les déchets et qui, en un temps pareil se trouvent dans l'incapacité de se procurer le minimum requis pour la satisfaction de leurs besoins quotidiens. Ces êtres dépourvus de moyens, vivent des temps assez durs, une période qui les accable et inquiète davantage. En revanche, nous retrouvons ceux qui disposent de tous les moyens possibles pour se divertir : internet, télévision, livres, provisions mais qui se plaignent, quand même. Cela revient à l'état de lassitude et d'oisiveté qui force l'individu à mener, quotidiennement, le même rythme de vie. Avec les décisions imposées par l'Etat, le confinement est devenue une opportunité permettant à plusieurs de prendre conscience de maintes choses : ils sont aujourd'hui assoiffés de contact humain, de tendre câlin de la grand-mère qu'ils ignoraient autrefois, de la présence des amis, également. Cette secousse a ébranlé des êtres qui se lamentaient, a représenté l'occasion pour saisir à quel point le contact humain en chair et en os est crucial. De plus, si bien que la langueur ronge les âmes, plusieurs s'en sortiront gagnants avec de nouveaux acquis, de belles lectures faites, de délicieux plats préparés, des talents innés découverts et un jardin plus émaillé grâce au soin qu'on lui a apporté. C'est là où réside justement la fonction protéiforme de ce confinement : on apprend à être plus solidaires les uns avec les autres, à penser aux incarcérés et aux prisonniers. Mais, nous demeurons impatients à l'égard d'une libération pour ainsi dire- certaine, mais non encore fixée car, en fin de compte, « il n'est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage », pour citer Périclès. Nous relèverons donc le défi avec force et courage. Demeurons donc optimistes, ne baissons jamais les bras et gardons le sourire, surtout !