Suite à l'annulation du programme éducatif à distance, par le ministère de l'Enseignement supérieur, certains enseignants n'ont pas renoncé à maintenir des cours en ligne et c'est, à travers différents moyens qui puissent être accessibles à tous les apprenants : mailing, messages Facebook, Skype, captures d'écran et même via des coups de téléphone lancés par les professeurs dont nous saluons profondément les efforts. Cet accompagnement pédagogique a pour mission de maintenir le déroulement des cours en vue de gagner du temps, chose qui s'avère difficile pour certains. Hormis le fait qu'ils ne disposent pas d'outils qui leur permettent de poursuivre leurs cours à distance, les apprenants, élèves ou étudiants, ont réellement besoin d'un encadrement psychologique avant qu'il ne soit pédagogique. En fait, bien que beaucoup ont tiré profit de la période de confinement sanitaire général, d'autres vivent une atmosphère de peur et d'angoisse. Peur de quoi ou de qui ? La peur est en réalité commune mais ces derniers, espérant soutenir leurs mémoires ou thèses dans les délais, se trouvent pessimistes et découragés. Outre le fléau immanent, il y a les conditions dans lesquelles ces derniers vivent, conditions de privation et de manque. Ces chercheurs ont réellement besoin de côtoyer les bibliothèques pour mieux progresser dans leurs préparations et recherches, mais, faute de ressources, ils se voient coincés, ne faisant que se lamenter en priant Dieu d'éloigner un maudit sort. Certains bibliothécaires et responsables ont pensé à fournir à ces derniers des fichiers et des documents en ligne, dont seulement une catégorie bien déterminée peut en bénéficier. Pour ce qui est de ce cercle vicieux où l'accès à l'information devient pénible en ce temps de pandémie, maints enseignants, conscients et sensibles de la gravité de l'état psychique de leurs apprenants, essaient, de toutes les façons, de remédier à leurs peines. Et c'est, pas des mots réconfortants et apaisants qu'ils sont en train de le faire. « Mon professeur m'a contacté, ainsi que mes camarades pour avoir de nos nouvelles, mais pour nous dire aussi que ce qui compte, dans un premier temps, c'est notre santé et celle des nôtres et que le retour aux établissements scolaires et universitaires se fera tôt ou tard en fonction de la progression de l'état général », déclare un jeune étudiant, touché par les mots réconfortants de son professeur. En effet, d'autres enseignants proposent également des cours gratuits pendant la période post-bac et d'autres comptent se sacrifier du matin au soir pour rattraper les cours ratés. Louange à ces enseignants qui, à l'instar des médecins, de l'armée et d'autres fonctionnaires dignes de respect, sont dévoués et pensent, sincèrement, à l'avenir de leurs apprenants ! Il fera certainement beau demain et nous reprenons nos cours et nos professions en bonne humeur et avec plus d'enthousiasme, surtout !