«Nous avons donné, en vérité, la sagesse à Luqmân, en lui disant : « Sois reconnaissant envers Dieu ! Car quiconque est reconnaissant l'est à son propre avantage, tandis que celui qui se montre ingrat, Dieu Se passera volontiers de sa gratitude, car Il est Le Seul Digne de louange. Luqmân exhorta un jour son fils, en lui disant : «Mon cher fils, n'attribue aucun associé à Dieu, car le polythéisme est un crime abominable !» Nous avons recommandé à l'Homme d'être bienveillant à l'égard de ses parents, car sa mère a enduré de multiples souffrances en le portant dans son sein, en le mettant au monde et en l'allaitant deux années durant jusqu'au sevrage. Sois donc reconnaissant envers Moi et envers tes parents ! C'est vers Moi que se fera votre retour. Mais s'ils exercent sur toi une contrainte pour t'amener à M'associer des divinités dont tu n'as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas, tout en continuant à te comporter envers eux en ce bas monde de façon convenable. Suis, en cela, la voie de celui qui revient repentant vers Moi, car c'est vers Moi que se fera ensuite votre retour, et Je mettrai alors chacun de vous en face des œuvres qu'il aura accomplies ». (Sourate Luqman-V.12à 15) Cette Sourate porte le nom de Luqman, qui était, selon la plupart des exégètes, aussi bien les anciens tels qu'Al Kortobi, ou Ibn Kathir, ou contemporains tels que Le cheikh Tahar Ben Achour, un homme vertueux que Dieu a doté de beaucoup de sagesse. Seulement certains Uléma, se sont posés la question s'il était un prophète, puisque Dieu l'a cité nommément. D'autant plus qu'il a été fait allusion à d'autres personnes dotées de vertus sans qu'elles fussent citées nommément. C'est le cas de celui qui était doté de pouvoir surnaturels et métaphysiques, et qui apprit au prophète Moise (Moussa) certains enseignements afin de mieux l'éclairer sur la voie qu'il devait suivre afin qu'il puisse mieux affronter les difficultés qu'il rencontra dans l'accomplissement de sa mission. Il s'agit du vénéré al Khadhir dont le nom est révélé par les historiographes de l'Islam tels que ibn Kathir. Il y a donc des personnes que Dieu a dotés de certaines qualités sans qu'elles aient été chargées de missions particulières. Selon le tafsir d'Al Qurtubi, Luqman serait : Luqman ibn Saroun, nubien, de la ville d'Eilat. Ibn Kathir a déclaré : C'était un juge des fils d'Israël, à l'époque de Doud (David).Ibn Quteyba a déclaré : Luqman était un esclave abyssin appartenant à un israëlite. Celui-ci l'affranchit et lui offrit de l'argent. AlMa'arif) Ibn ‘Abbas a dit : C'était un esclave abyssin, menusier. Ibn Kathir a dit : C'était un homme vertueux, multipliant les actes d'adoration, s'exprimant avec une grande éloquence et dont la sagesse était considérable. (al Bidaya wal nihaya) Les savants sont unanimes à affirmer que Luqman le sage, (Al Hakim) était un esclave, un homme vertueux, un sage, un élu de Dieu et non un prophète. Dans cette Sourate c'est le du bien-fondé du monothéisme qui est mis en exergue, avec également un appel aux fidèles également, à abandonner l'imitation aveugle de leurs ancêtres, afin de méditer avec un esprit serein les enseignements que le Prophète Mohammad - paix et bénédiction de Dieu sur lui - apporte de la part du Seigneur des mondes, et d'être réceptif aux signes manifestes qu'ils trouvent dans l'univers et en eux-mêmes, témoignant de sa véridicité. Cet appel est fait à travers Luqman un sage et comme lui, les poètes et les orateurs qui lui succédèrent en font de même. C'est un appel à méditer sur la réalité du bien et du mal qui existent en nous afin de faire la part des choses (à suivre).