La conjoncture actuelle et le confinement sanitaire sont des circonstances quelque peu gênantes pour tout le monde qui se trouve dans l'obligation de s'écarter d'un univers gai et lumineux pour se retirer seul, loin des êtres et des choses. Plusieurs parents se plaignent la situation et ne cessent de s'affoler pour la reprise des cours, les examens qui risquent d'être «ratés», les notes non encore déclarées, l'année scolaire en suspens… Ces parents oublient, toutefois, qu'en revanche et malgré la pause provisoire imposée à tout le monde, leurs enfants sont capables de créer des miracles en cette période d'isolement. Oui, l'école, les études, les cours comptent beaucoup pour tout parent soucieux de l'avenir de son enfant, mais la vie ne se limite pas en des devoirs, des chiffres et des lettres appris à l'école. Pourquoi ne pas saisir l'opportunité pour joindre l'utile à l'agréable et emmener les enfants à en tirer agréablement profit ? A l'école on apprend certes à jongler avec les verbes « être » et « avoir », à déchiffrer des problématiques compliquées, mais on ne réussit jamais à les appliquer convenablement, comme dans la vraie vie ! Il faut savoir « être » un membre percutant et performant dans la société et non se contenter d'exister. C'est pourquoi certains parents doivent êtres sensibles aux bienfaits d'un tel arrêt de cours pour apprivoiser le bon côté des choses. Apprendre à vivre, telle est la leçon, le message qui devrait se transmettre à ces enfants : créer, aimer, bricoler, confectionner, dessiner, cuisiner. Généralement, absorbés par les devoirs, acharnés par les travaux successifs, les enfants ne se permettent pas d'aider leur mère à faire le ménage ou à préparer un gâteau ou même à arroser une plante : système de course contre la montre qui les amène à négliger l'aspect éclairé de la vie et à s'en sortir avec quelques règles de grammaire et de conjugaison, quelques leçons parfois très inutiles. Le charme de la vie réside dans le dévouement, le plaisir du partage : partager les tâches familiales, échanger les idées, approfondir les réflexions, planifier pour son avenir, se forger une forte personnalité, s'estimer heureux d'être bien entouré. Apprendre à bidouiller seul un appareil, à assumer une responsabilité quelconque, à développer son imagination et à s'intégrer au sein d'une société mouvementée, constitue une richesse enfouie dans chacun d'entre nous. Etre ensemble, se doter d'une famille unie et solidaire, se sentir en bonne santé sont des valeurs précieuses, les meilleures qui puissent exister. Epargnez-vous donc des soucis qui vous stressent davantage, dites-vous que ce temps de confinement n'est jamais un temps oisif perdu mais une opportunité à saisir pour s'en sortir avec de nouvelles valeurs et avec des objectifs renouvelés. Le regard lancé sur l'avenir, sur la vie d'hier qu'on jugeait « routinière » et « passive », sera fixé autrement, et c'est là où s'effectue le vrai « challenge » ! Il faut envisager ces fléaux et déchéances de manière méliorative afin d'aboutir à un résultat satisfaisant. C'est à ce propos que déclare l'homme d'Etat Sud-Africain, Nelson Mandela : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j'apprends » ! Optimisons les chances et gardons espoir !