53-1 Par l'étoile lorsqu'elle décline ! 53.2. En vérité, votre compatriote n'est ni un égaré ni un illuminé 53.3. Et il ne dit rien sous l'effet de la passion ! 53.4. Ce n'est en fait qu'une révélation inspirée 53.5. Que lui a enseignée un être d'une force prodigieuse, 53.6. Doué d'une sagacité inouïe, qui se manifesta devant lui sous sa forme angélique, 53.7. Alors qu'il se trouvait à l'horizon suprême. 53.8. Puis l'être se laissa glisser et s'approcha 53.9. Jusqu'à ce qu'il ne fût qu'à une distance de deux portées d'arc ou moins encore. 53.10. C'est alors que Dieu révéla à Son Serviteur ce qu'Il voulait lui révéler. 53.11. Et le cœur ne saurait démentir ce que les yeux ont vu. 53.12. Allez-vous donc lui contester ce qu'il a vu de ses propres yeux 53.13. Et alors qu'il l'avait déjà vu lors d'une précédente apparition, 53.14. Près du Lotus de la limite, 53.15. Non loin du Jardin du séjour des bienheureux. (Sourate 53, An-Najm. V.1à 15). Parmi les prophètes des religions monothéistes, deux ont subi l'ascension : îssa (Jésus) et Mohamed. Alors que, pour Jésus, l'ascension a été, selon le Coran, pour le préserver de la crucifixion qu'avait subie son sosie, pour Mohamed, l'ascension a été suite à son voyage nocturne entre la Mecque et la Mosquée Al Aqsa, d'El Qods, et ce afin de parfaire les enseignements qui lui ont été révélés à travers le Coran sur les prophètes qui l'ont précédé et qu'il a rencontrés de visu et a même discuté avec les plus importants d'entre eux, dont notamment Moussa (Moïse). C'est d'ailleurs l'une des différence entre la religion musulmane et la religion chrétienne selon laquelle il est affirmé que c'est Jésus lui-même qui a été crucifié avant de subir l'ascension). Toujours est-il que l'ascension de Mohamed a été mise en doute par ses détracteurs, qui ont supputé qu'il avait rêvé. Un autre point de vue posé par certains théologiens musulmans dont les motazilites : cette ascension était-elle physique, matérielle, ou plutôt psychique ? et si c'est le cas, cela pourrait être une sorte de révélation divine, une sorte de transe, à travers laquelle il a pu quand-même entretenir des contacts avec les prophètes, d'autant plus qu'il était accompagné par l'ange Gibril (Gabriel), par l'intermédiaire duquel, il eut la révélation de toutes les sourates du Coran. En tout état de cause, tous les théologiens et exégètes du Coran dont Ibn Kathir, s'accordent à dire que « dès le début de la sourate Allah a insisté sur la vérité des révélations et de la prophétie de Mohamed (paix et bénédiction de Dieu soient sur lui), en soulignant le contact direct que possède le Prophète (paix et bénédiction de Dieu soient sur lui) avec l'ange Gabriel pour l'accomplissement de sa mission prophétique ». Dans d'autres ouvrages d'exégèses, on explique les circonstances historiques dans lesquelles il y eut cet événement par le fait que : « Pendant les cinq premières années de sa mission, le saint Prophète — paix et bénédictions sur lui — n'invitait à la religion d'Allah qu'au cours de réunions privées en comité restreint. Jusque-là, il n'avait pas eu l'occasion de réciter publiquement le Coran, principalement à cause de la féroce opposition des mécréants. Ils savaient, en effet, le magnétisme et le pouvoir de persuasion du saint Prophète — paix et bénédictions sur lui — et combien les Révélations du Coran étaient impressionnantes. Aussi, s'employaient-ils par tous les moyens à ne pas laisser le Prophète — paix et bénédictions sur lui — exposer son message en alimentant toute sorte de suspicion à son sujet. D'une part, ils racontaient que Muhammad — paix et bénédictions sur lui — avait perdu la raison et qu'il ne cherchait qu'à égarer les autres avec lui. Ils créaient un brouhaha chaque fois qu'il tentait de présenter le Coran de sorte que personne ne puisse savoir ce pour quoi on le taxait de fou….Tel était le contexte lorsque le saint Prophète — paix et bénédictions sur lui — s'adressa aux Qurayshites dans l'enceinte de la Kaâbah afin d'exposer la parole d'Allah connue aujourd'hui sous la forme de sourate An-Najm. Dès les premiers mots du saint Prophète — paix et bénédictions sur lui, l'auditoire fut écrasé par l'intensité de ses propos, au point d'oublier de susciter le désordre et de se prosterner avec lui au moment de la conclusion. Plus tard, accablés par le remords, ils regrettèrent leur faiblesse. Ils étaient la risée des gens car, non seulement ils avaient prêté l'oreille au Coran, mais ils s'étaient également prosternés avec Muhammad — paix et bénédictions sur lui —. Afin de mettre un terme à ces railleries, ils inventèrent une histoire ».