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Fautes typographiques dans le livre : A qui incombe la responsabilité ?
Publié dans Le Temps le 09 - 05 - 2020

On remarque que l'édition a connu un grand « boom » dans notre pays depuis la Révolution 2011, notamment grâce à la liberté d'expression et avec l'absence de censure. De même, les chances d'être publié se sont triplées ou quadruplées selon les statistiques. S'appuyant sur l'ouvrage de Moncef Ben Ayed intitulé « L'édition en Tunisie 2006-2016 », on note que durant la période 2010-2013, le nombre des maisons d'édition a atteint les 115 nouveaux éditeurs en seulement 4 ans, dont 28 en 2010, 23 en 2011 et 34 en 2013. Plus de 7 maisons d'édition nouvellement créées sur 10 ont vu le jour sur le Grand Tunis dans la même période. Parallèlement, le nombre d'auteurs (écrivains, poètes, romanciers, nouvellistes, essayistes…) va crescendo depuis quelques années. Cependant, la qualité littéraire et notamment linguistique des livres parus sur le marché laisse à désirer.
Etat des lieux
En effet, des romans, des recueils de nouvelles ou de poésie regorgent parfois d'incorrections typographiques (orthographe, grammaire et ponctuation) inadmissibles. C'est le lecteur, censé trouver un produit éditorial bien fini et sans inconvénients, qui est surpris par certaines imperfections ou anomalies au niveau linguistique. Et que dire si ce livre tombe entre les mains d'un puriste de langue très soucieux des règles fondamentales de la langue ? C'est que les livres parus récemment pullulent de ces incorrections, soit par erreur ou par omission, qui si elles passent inaperçues par certains lecteurs, elles sont inadmissibles par d'autres.
Une faute de frappe ou une anomalie linguistique, vous dira un éditeur, sera tolérée par le lecteur, surtout s'il s'agit d'un auteur de renom. Mais, ce qui rend le problème flagrant, c'est que, depuis la Révolution, on assiste à un nouveau procédé qui consiste à publier des livres à compte d'auteur, chose devenue fréquente et plus pratique, ce qui fait gagner du temps aussi bien à l'éditeur qu'à l'auteur, et ceci est souvent aux dépens de la révision des fautes typographiques. Il va sans dire que de telles fautes donnent mauvaise impression et découragent le lecteur exigeant qui a le droit de lire un livre sans la moindre coquille à déceler. Aussi petites soient-elles, les coquilles peuvent miner la crédibilité des éditeurs et des auteurs à la fois.
A qui la faute ?
Certains accusent les auteurs, d'autres pointent les éditeurs du doigt. Or, l'auteur comme l'éditeur, chacun a sa part de responsabilité dans cette déficience linguistique qu'on découvre dans certaines publications. Pourtant, on entend souvent dire que, malgré la relecture et la correction, les éditeurs ne sont pas à l'abri des fautes de frappe et autres coquilles.
Sans doute, l'œuvre appartient avant tout à l'auteur. C'est lui qui doit réviser plusieurs fois le fond et la forme de son livre à publier, avant de le livrer à l'éditeur qui se chargera de sa publication et de sa diffusion. L'éditeur, lui, doit procéder, toujours avec le consentement de l'auteur, aux corrections typographiques qui s'imposent, avec l'aide d'un correcteur professionnel. C'est ainsi que se passe le processus de la publication partout dans le monde. Toutefois, aujourd'hui, certains auteurs font tout le travail de révision et de correction, grâce au développement de l'informatisation avant de livrer leurs travaux à l'éditeur. D'autres pourtant qui disposent d'un bon style et d'une imagination débordante en matière d'écriture et de fiction, mais ils ignorent ou négligent les exigences de la langue, c'est pourquoi ils comptent généralement sur la révision du texte de la part de l'éditeur.
Du moment que le seul souci d'un éditeur est la réputation de sa maison, il est indispensable de se doter d'un comité de lecture et de correction (chose rare en Tunisie !) chargé de réviser les manuscrits avant de les soumettre à l'imprimerie pour s'assurer que le livre à paraitre ne contient pas de fautes qui pourraient se glisser dans le texte. C'est ainsi que l'éditeur participe à la qualité littéraire de ses publications et, partant, il contribue au développement du secteur éditorial dans notre pays
Le Ministère de la Culture est censé prendre une décision stricte qui oblige les propriétaires des maisons d'édition et d'impression de se doter de comités de lecture et de révision qui regroupent des linguistes et des professeurs de langue et des experts en typographie afin d'éviter toutes les surprises qui pourraient surgir une fois le livre est sur le marché.


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