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Heurts près de la Maison Blanche, couvre-feu dans les grandes villes
Publié dans Le Temps le 02 - 06 - 2020

La police a dispersé à coups de gaz lacrymogène, près de la Maison-Blanche, des manifestants enfreignant le couvre-feu décrété dans la capitale et d'autres grandes villes des Etats-Unis, théâtres de manifestations parfois violentes depuis plusieurs jours contre les brutalités policières et le racisme.
La colère qui a explosé à Minneapolis (Nord), après le décès le 25 mai de George Floyd, un Afro-américain de 46 ans, lors de son arrestation par un policier blanc, s'est rapidement propagée et plusieurs milliers de personnes ont manifesté ces derniers jours, à travers le pays, contre les violences policières et le racisme.
Certaines manifestations ont été émaillées de violences et de pillages et un couvre-feu a été imposé notamment à Washington, Minneapolis, Los Angeles (Ouest) et Houston (Sud).
Dimanche soir, de nouveaux affrontements ont opposé policiers et manifestants et des pillages ont été signalés à Philadelphie et New York (Est), ainsi que dans un centre commercial huppé de Santa Monica, dans la banlieue de Los Angeles.
Tout en disant comprendre leur colère, des responsables locaux ont exhorté les manifestants à la retenue avant cette sixième nuit de protestation, tandis que Donald Trump, confronté aux désordres civils les plus graves de son mandat, fustigeait les "anarchistes".
Environ 5.000 soldats de la Garde nationale ont été déployés dans quinze Etats et à Washington, où une foule s'est massée dimanche devant la Maison-Blanche en scandant des slogans, en allumant des feux et en brandissant des pancartes.
Selon le quotidien New York Times, Donald Trump avait été mis, vendredi soir lors d'une manifestation similaire devant la résidence officielle, à l'abri dans un bunker souterrain.
Des manifestations se sont aussi déroulé à Miami et à New York notamment. "Black Lives Matter" ("La vie des Noirs compte"), "I can't breathe" ("Je ne peux pas respirer", les derniers mots de Floyd), ont scandé les manifestants.
A Saint-Paul, ville qui jouxte Minneapolis, des milliers de personnes ont réclamé que les policiers impliqués dans la mort de Floyd rendent tous des comptes.
Pour l'instant, un seul, Derek Chauvin, a été arrêté et inculpé d'homicide involontaire. On le voit dans une vidéo virale maintenir pendant de longues minutes son genou sur le cou du quadragénaire, qui se plaint de ne pouvoir respirer.
Le policier devait comparaître hier devant un tribunal lors d'une première audience.
"Nous avons des enfants noirs, des frères noirs, des amis noirs, nous ne voulons pas qu'ils meurent. Nous sommes fatigués que ça se répète, cette génération ne se laissera pas faire. Nous en avons assez de l'oppression", a expliqué Muna Abdi, une manifestante noire de 31 ans à Saint-Paul.
Les violences avaient gagné dès samedi soir de nombreuses villes, dont New York, Philadelphie, Dallas, Las Vegas, Seattle, Des Moines, Memphis, Los Angeles, Atlanta, Miami, Portland, Chicago et Washington.
Des routes ont été coupées, des voitures et des commerces incendiés et les forces de l'ordre, déployées en grand nombre, ont répliqué par des gaz lacrymogènes et parfois des balles en caoutchouc.
"S'il vous plaît, rentrez chez vous tôt, restez à la maison (...) Nous devons revenir à l'urgence qu'est la construction de la justice, pas brûler une ville", a plaidé dimanche sur CNN le maire de Los Angeles Eric Garcetti.
Donald Trump a promis de "stopper la violence collective" et dénoncé les agissements de "gauchistes radicaux", notamment la mouvance radicale "antifa" (antifasciste), qu'il a annoncé vouloir répertorier comme organisation terroriste.
Dimanche, il a retweeté le message d'un animateur de radio conservateur affirmant: "Cela ne s'arrêtera que si les gens bien se montrent prêts à faire usage d'une force écrasante contre les méchants".
"Le président Trump aggrave les choses", a réagi la maire d'Atlanta, Keisha Lance Bottoms, "il devrait juste se taire".
"C'est comme si Charlottesville recommençait. Il parle et fait empirer la situation", a-t-elle poursuivi, en référence aux violents affrontements y ayant opposé en août 2017 militants suprémacistes blancs et manifestants antiracistes et antifascistes.
Un suprémaciste blanc avait volontairement percuté avec sa voiture un rassemblement de contremanifestants, tuant une jeune femme. Mais M. Trump avait renvoyé les deux camps dos à dos et jugé qu'il y avait "des gens très bien" des deux côtés.
Dimanche, la légende du basket américain Michael Jordan a fait part de sa colère et dénoncé le "racisme enraciné" aux Etats-Unis. "Nous en avons assez", a-t-il dit.
L'émotion a dépassé les frontières des Etats-Unis.
Le sextuple champion du monde britannique Lewis Hamilton a dénoncé le silence des "plus grandes stars" de la Formule 1, monde "dominé par les blancs".
Des footballeurs en Europe ont affiché leur solidarité, comme l'attaquant Marcus Thuram, fils du champion du monde français 1998 Lilian Thuram, qui a mis un genou à terre dimanche, un geste popularisé en 2016 par le joueur de football américain Colin Kaepernick pour protester contre les violences policières contre les minorités.
Des manifestation contre les brutalités policières et le racisme aux Etats-Unis ont aussi eu lieu dimanche à Londres et lundi en Nouvelle-Zélande.
Les rivaux des Etats-Unis dans le monde n'ont pas laissé passer l'occasion de critiquer Washington.
La Chine, avec laquelle les tensions sont croissantes depuis l'élection de M. Trump, a dénoncé la "maladie chronique" du racisme aux Etats-Unis.
Téhéran, ennemi juré de Washington, a de son côté dénoncé "l'oppression" du peuple américain et appelé la police américaine à "arrêter la violence" contre la population et à la "laisser respirer".


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