Oisifs depuis plus de trois mois, confinés dans leurs demeures sans rien faire, les enfants, écoliers, collégiens et lycéens, se réjouissent d'une telle période considérée de « distraction et de vacances ». Les parents, soucieux de l'avenir de leur progéniture, se tourmentent et sur l'opacité de leur destin jugé « brumeux et confus ». Comme chaque saison estivale, des écoles et des académies de langues suggèrent aux élèves, tous niveaux confondus, des cours d'été, aptes de booster davantage leurs capacités, de remédier à des écueils bien déterminés et de consolider les prérequis. Des enseignants et des spécialistes sont dès lors mis à la disposition des parents en vue de répondre à leurs interrogations et éclairer leurs centres d'intérêt. Or, la pluralité et la diversité de ces écoles accentue davantage le tiraillement parental. Des propositions d'établissements renommés sont affichées publiquement sur les réseaux sociaux, des listes d'écoles suggérées çà et là et c'est au parent, parfois perplexe et indécis, de choisir ce qui convient à sa personne et c'est, sur tous les plans. Les prix exorbitants découragent ces derniers et les empêchent de faire inscrire leurs enfants dans ces écoles. En effet, au lieu d'inciter les apprenants à l'apprentissage et de les motiver, certains établissements optent pour une stratégie purement commerciale dont la préoccupation primordiale est d'atteindre un nombre maximal d'élèves avec un prix déraisonnable. Faute de temps, certains parents se trouvent obligés de dépenser une bonne somme d'argent pour que leur fils reçoive la meilleure qualité d'études qui soit. En revanche, plusieurs sont ceux qui en sont conscients et préfèrent consacrer l'été aux divertissements et aux loisirs : ils inscrivent leurs enfants dans des clubs de musique, de dance et autres, des clubs permettant d'aiguiser les compétences et de développer les talents. L'élève quitte ainsi sa coquille, où il trouve toujours refuge, pour exalter librement ses passions, s'évader et s'évanouir en réfléchissant sur l'essence du monde et en saisissant le véritable sens de la vie qui se dégage de cette collectivité avec laquelle il pratique ses activités préférées. Il ne faut donc, en aucun cas, imposer un mal nécessaire à un enfant ; il en sortira bredouille ! « Cultivons alors notre jardin » et stimulons les aptitudes de ces derniers car, pour reprendre Voltaire, on doit « semer un grain qui pourra produire un jour une moisson ». Il faudrait donc reconstituer le sens de l'apprentissage et du savoir en incitant les enfants à apprendre en s'amusant, afin d'alléger leurs angoisses voire phobies...