C'est officiel, depuis dimanche c'est l'été, le 21 juin, jour de l'Eté boréal, le soir est célébré en musique, pendant cette nuit de solstice d'été, les communautés à travers le monde fêtent cette nuit la plus courte de l'année en festivals et musique de tous genres. La Fête de la Musique est instaurée officiellement en 1982 par Jack Lang, alors ministre français de la Culture. Pendant ces « Saturnales » les populations organisent des festivals et participent à cette fête devenue populaire dans des dizaines de pays. Il en était toujours le cas en Tunisie, cette année, covid-19 oblige, la Fête a changé d'aspect, mais pas de fond, beaucoup de programmateurs artistiques et d'acteurs de la société civile, jamais en défaut d'imagination, ont imaginé des activités culturelles et sociales, des concerts virtuels, parmi eux, l'active association l'Art Rue, Fabrique d'espaces artistique a mis en place sur sa page FB et Instagram une programmation digitale intitulée Dream Performative Digital World Stay Home #DPDWSH. Cette programmation se poursuit hors confinement sous le nom Dream Performative Digital World #DPDW jusqu'à fin décembre 2020. Autant dire qu'elle voit sur le long terme. Aussi pour célébrer la Fête de la Musique, des artistes se sont joints à L'Art Rue pour créer un espace imaginaire et utopique. Dimanche 21 juin l'Art Rue a organisé un méga-concert virtuel, de performance musicale de : Emir El Saffar, trompettiste américano-irakien qui compose et joue une musique expérimentale, à tonalités fusionnant jazz et musique arabe ou Amel Mathlouthi, l'une des figures artistiques de la révolution tunisienne, elle est, entre autres, l'autrice compositrice et interprète de « Kelmti Horra », ma parole est libre- chanson qui a fait le tour de la blogosphère et un moment l'hymne du printemps arabe tunisien. Etc, etc L'objectif premier était d'accompagner les publics dans cette période difficile de confinement suite au COVID19 puis de poursuivre hors confinement cette dynamique de programmation culturelle et artistique de qualité. #DPDW souligne l'importance des artistes dans notre pays ainsi que dans le monde. Car, un monde sans artistes porteurs d'espoirs, d'innovations, de créativités, de prises de risques serait invivable et inimaginable, il se résumerait à un monde monstrueusement basé sur le profit qui se trouve apparemment en déclin aujourd'hui. Il s'agit de créer une alternative là où le politique a échoué. L'Art Rue se fait l'écho d'un art qui se crée dans la dignité, se proclamant profondément humaniste, l'association garde une issue, une possibilité créatives ouvertes sur tous. Le programme de l'année est riche et d'un intérêt notable, chaque mercredi à 19h est consacré aux débats et conférences sur des sujets de société, comme la sécurité sur internet (association Salamat), les libertés individuelles au temps du COVID avec Wahid Ferchichi, la prise en charge des enfants et l'accompagnement à la parentalité au temps du COVID avec Souha Yaakoubi, Prendre soin de nos villes & de nos vies avec Pascal Lebrun Cordier (professeur à la Sorbonne), les risques/dangers du décrochage scolaire au temps du COVID avec Moez Cherif, le monde post corona avec Eric Corijn (universitaire et essayiste)... Les vendredis, toujours à 19h sont consacrés aux performances : concert, danse, lecture, performance, etc. avec des artistes comme Amel Mathlouthi, BEN FURY, Aly Mrabet, Zied Zouari, etc.