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Qui en veut au président de la République ?
Publié dans Le Temps le 04 - 07 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Jameleddine EL HAJJI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Une déclaration à portée indéterminée : Quand le Président de la République Kaïs Saïed, face aux caméras, se dit « projet de martyr », une série de questions se trouve spontanément soulevée, des questions qui dépassent la personne du chef de l'Etat vers l'Etat lui-même. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Depuis son investiture voici quelques mois, Kaïs Saïed, par l'actualité qui court, a multiplié les déclarations sur des « points noirs », des chambres closes, des milieux sombres où se trament des complots, selon le contexte, contre l'Etat et contre la personne du président plus exactement.
La redondance de ces déclarations est en passe d'en banaliser le rythme et la teneur. Les propos que le Président a tenus devant le secrétaire général de l'UGTT, en début de semaine ne laissent aucun doute sur un fait réel : Le chef de l'Etat n'est pas à l'aise dans la mission qu'il assume. A défaut de détails et d'éclaircissements, nous sommes obligés de relire le cours de l'actualité, dans l'espoir de déchiffrer les cibles auxquelles le Président s'adresse, en des mots voilés, mais avec une insistance qui parait de plus en plus intense. Ce qui intrigue encore plus, c'est que le chef de l'Etat implique des parties étrangères dans ces déclarations, renforçant la dose d'inquiétude non seulement chez l'opinion publique, mais aussi au sein des institutions de l'Etat.
Ambiance politique mortifère
S'agissant des menaces de mort, si telle est l'idée qu'il tente de faire passer, le pays en connait déjà. Pas plus tard que la semaine dernière, la députée Abir Moussi, présidente du groupe PDL à l'ARP, a annoncé avoir reçu plusieurs menaces de mort sur son téléphone portable. On ne sait toujours pas la suite donnée à ces menaces. Avec la déclaration de Kaïs Saïed, on est tenté de croire que les menaces de mort sont en train de muter vers un mode d'action politique, comme moyen de « régler » les conflits et les dossiers qui dérangent. L'absence de réaction de la Justice ne fait que compliquer cette situation devenue presque banale par le temps qui court.
En fait, qui informe le Président ? Les institutions du ministère de la Défense Nationale, du ministère de l'Intérieur, la Garde présidentielle, mais aussi des milieux étrangers avec lesquels la Tunisie entretient des accords de coopération sécuritaire et militaire. Il est donc exclu de faire passer ces déclarations comme de simples abus de langage. Qui menace donc le Président ? La situation en Libye ? Il se peut, puisque la diplomatie tunisienne n'est plus du goût de certains milieux, en particulier à Tripoli, où l'axe turc est sous les feux d'une coalition européenne ne tolérant plus les visées turques sur cette partie de la Méditerranée du Sud. La Turquie ne cesse d'acheminer par centaines, des mercenaires recrutés en Syrie et en Irak, dont des ressortissants de pays limitrophes à la Libye, une façon de faire la guerre « par procuration » dans un territoire soumis déjà à un blocus international sur l'importation des armes. Rien n'exclut que cette manière de faire la guerre par les mercenaires ne débouche, entre autres modes d'action, sur des liquidations de personnalités régionales qui s'opposent à cette guerre. Kaïs Saïd en est une. Le comportement du chef de l'ARP, franchement aligné contre la position tunisienne officielle et favorable aux thèses turques en Libye, pourrait être un indice pouvant mener vers les pistes de ces menaces. D'ailleurs, chaque fois que le Président parle publiquement de ce sujet, il n'a jamais raté une occasion pour s'appesantir sur ce qu'il appelle « les ennemis de l'intérieur ». L'allusion frise la désignation claire et nette. Ainsi, et en l'absence d'informations claires, le Président de la République n'est pas réputé par son complotisme démesuré, abstraction faite de la qualité professionnelle de son entourage.
Une situation interne délétère
En tout état de cause, le Président a, à chaque déclaration, insisté sur le caractère local (tunisien) dès qu'il s'agit de la mise en œuvre de ces menaces. Un raisonnement qui trouve un début d'explication dans les réactions de divers secteurs économiques et commerciaux aux déclarations d'intention que le Président et l'actuel gouvernement n'ont cessé de faire sur le chapitre de la lutte contre la corruption et les pratiques monopolistiques et spéculatives qui ne cessent de mettre à genoux les tissus économique et social du pays. Il peut donc s'agir aussi de ces milieux qui se sentent menacés ou lésés par de telles perspectives.
La prudence est donc de mise, mais sans s'installer dans une ambiance psychotique paralysante pour les institutions de l'Etat. Au contraire, le Président de la République a une occasion inespérée d'accélérer la mise en place des réformes qu'il avait promises aux trois millions de Tunisiens qui l'avaient élu. En premier lieu, le parachèvement de la mise place de la Cour Constitutionnelle, le changement de fond en comble de la loi électorale scélérate, et la revue de tous les textes de lois qui favorisent le monopole et les pratiques mafieuses au sein de l'économie tunisienne. C'est le seul rempart contre les perspectives plutôt sombres que révèlent les déclarations mystérieuses du chef de l'Etat.
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