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Fragments de temps immortalisés
Publié dans Le Temps le 29 - 09 - 2020

«L'artiste transforme toujours tout sur son passage. Bien au-delà de ça, il transcende et transforme la forme par ce qu›il est. »
Malou Moulis
Le beau dans l'art est sa capacité à se transformer, à évoluer, à nous interroger, à nous émouvoir, à nous surprendre et à nous émerveiller.
Mahmoud Chalbi nous réserve une belle surprise pour son exposition au thème surprenant : dessins sur photos moisies.
L'art n'est-il pas aussi, le travail effacé par le travail ?
Sur de vieilles photos, fanées, évanescentes, effacées par l'usure des saisons, où survivent quelques signes, des traces du passé heureux, des silhouettes, des portraits, des sourires, des objets, des lieux, des instants, Mahmoud Chalbi va dessiner tout un univers. D'un instant figé sur pellicule qui a fait le bonheur fugace d'un photographe, il en fait une éternité.
Son regard va s'approprier ces photos et construire sa propre symbolique. Une nouvelle narration picturale va naître.
Prolonger la vie d'une photo transformée en dessin, émotion renouvelée, donner une vision plus saisissante de la réalité, habiller la photo de lumière et de couleurs foisonnantes et y projeter son univers, était l'objectif d'un innovateur impénitent. Ne pas capter le réel, échapper à ce que l'œil ne percevra plus, se libérer des contraintes et inventer un nouveau monde.
Jaillit un univers singulier, peuplé de personnages nouveaux aux contours mouvants. Un univers ouvert sur tous les possibles, des corps flottant dans un espace infini, des silhouettes, des êtres mystérieux semblent voltiger. Un voyage où se rencontrent lumière et hasard et un imaginaire palpitant de vie.
Mahmoud Chalbi va déployer de nouvelles perspectives. D'autres signes, d'autres empreintes vont apparaître.
Portraits oniriques, sortis d'un imaginaire débordant. Certains dessins ont ravivé un portrait devenu surréaliste, ont gardé un détail photographique et l'ont maquillé d'une lumière toute neuve. D'autres ont enfanté un bestiaire phénoménal, depuis le fond marin et ses naïades et la mer toujours recommencée, jusqu'aux animaux. Un univers fantasmagorique, étrange, féerique.
Le réel s'impose parfois, le coronavirus pointe son nez dans une « Covid dance », la pandémie, le confinement se sont invités dans cet univers qui célèbre le « rouge et le noir», la « pleine lune d'amour», « le songe d'une nuit d'été» et pointe du doigts» les nouveaux monstres», la peste», « le roi Ubu».
Un univers à la mesure d'un monde démesurément vivant, certes, où respirer devient pénible, mais où la « fête à distance », la « nouba », « des pas de danse », « l'ivresse » sont encore possibles.
Mahmoud Chalbi nous initie à une magnifique métamorphose de photos que le temps a usées en dessins fascinants de poésie et de mystère qui ont immortalisé ce qui fut éphémère.
T.T


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