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Un nouveau fléau sanitaire à nos portes ?
Publié dans Le Temps le 01 - 10 - 2020

Alors que la Tunisie se bat tant bien que mal contre l'épidémie du Covid-19, une maladie virale pour laquelle il n'existe jusqu'ici ni vaccin, ni traitement spécifique, une autre maladie infectieuse qu'on croyait complétement éradiquée risque de refaire son apparition dans nos murs. Et pour cause : l'Algérie a enregistré plus de 1100 cas paludisme, une maladie parasitaire potentiellement mortelle qui se transmet à l'homme par des piqûres de moustiques, selon un communiqué rendu public mardi par le ministère algérien de la Santé.
«Il y a une recrudescence des cas de paludisme importés venant essentiellement les pays frontaliers sahéliens ou d'Algériens ayant séjourné dans ces pays (...) Tous les cas ont été pris en charge au niveau les structures hospitalières conformément aux directives thérapeutique nationales», a précisé le ministère.
Les autorités sanitaires algériennes ont également précisé que toutes les mesures ont été prises conformément au plan national de prévention de la réintroduction de la maladie, qui prend en compte les facteurs climatiques, géographiques et les voyages dans les pays d'endémie palustre. «Le dispositif de surveillance a été renforcé, notamment par le dépistage actif, la détection et le prise en charge précoce les cas. A cela s'ajoute le mise en application les mesures appropriées de lutte anti vectorielle», ont-elles ajouté.
La Tunisie, où le paludisme a été éradiqué depuis 1979, risque-t-elle de voir une résurgence de cette maladie infectieuse du fait de sa proximité géographique de l'Algérie ?
Le risque est extrêmement minime et n'est pas spécifiquement lié au nombre élevé de cas importés enregistrés en Algérie, assurent les spécialistes. Comme tous les pays hébergeant les vecteurs du paludisme (les espèces des anophèles/moustiques impliqués dans la transmission du parasite à l'homme), la Tunisie reste exposé au risque potentiel de la réintroduction de la maladie à cause de la persistance d'un réservoir potentiel du parasite, représenté par les cas importés.
«Le risque de résurgence du paludisme en Tunisie pourrait découler de la transmission autochtone liée à une contamination par un anophèle local à partir d'un cas importé (...) En effet, les cas importés peuvent théoriquement donner lieu à une transmission locale du fait de l›existence d›un anophélisme permanent », ont précisé les Dr. Emna Siala, Dhikrayet Gamara, Karim Aoun, Aida Bouratbine, des spécialistes ont parasitologie dans une récente étude publiée dans la revue scientifique «La Tunisie médicale». Et d'ajouter : « L'augmentation progressive du nombre de cas observés ces dernières années ne fait qu'accroître ce risque. En effet, on note annuellement entre 70 à 95 cas de paludisme d'importation (...) De plus, la majorité des cas de paludisme sont diagnostiqués entre les mois de juin et d'octobre, soit la période d'activité des anophèles dans notre pays».
Risque d'importation vectorielle
L'augmentation de la vulnérabilité de notre pays est surtout liée à la montée du nombre de personnes originaires d'Afrique subsaharienne venues s'installer en Tunisie pour poursuivre leurs études ou dans le cadre de l'exercice de leurs professions, à la hausse continue du nombre de coopérants et de voyageurs tunisiens vers les zones endémiques (Afrique subsaharienne et Asie du Sud Est) et à l'ouverture de lignes aériennes directes entre Tunis et certaines capitales africaines comme Abidjan, Bamako et Dakar.
Selon les spécialistes, le risque d'une réintroduction du paludisme en Tunisie reste somme toute minime, en raison de la faible compétence des anophèles locaux à transmettre les souches tropicales de P. falciparum. Mais il ne faut pas perdre de vue que le réchauffement climatique observé ces dernières années peut favoriser l'implantation de nouvelles espèces vectrices adaptées aux souches plasmodiales tropicales.
La réintroduction du paludisme sous nos latitudes pourrait également provenir de ce que les spécialistes appellent «l'importation vectorielle». Il s'agit de cas de paludisme transmis par des moustiques importés de pays endémiques. Ces anophèles infectés peuvent être transportés dans les avions ou les navires et seraient responsables de paludisme d'aéroport ou de port D'ailleurs, quatre cas de paludisme autochtone ont été enregistrés en juillet 2013 dans le quartier des Berges du Lac, situé à environ un kilomètre de l'aéroport de Tunis Carthage.
Le paludisme a été officiellement éradiqué en Tunisie depuis 1979. Cette parasitose reste cependant l'une des préoccupations en santé publique, compte tenu de son potentiel en termes de mortalité. C'est pourquoi le Programme national d'éradication du paludisme (PNEP) a été axé depuis plusieurs années sur la surveillance épidémiologique, le dépistage précoce et traitement radical rapide de chaque cas de paludisme importé avec une attention particulière portée aux groupes à risque, tels que les étudiants étrangers (dépistage actif des cas obligatoire), les voyageurs à destination des pays à risque élevé, et les individus présentant une fièvre inexpliquée et persistante.
Selon l'Institut Pasteur, les manifestations cliniques du paludisme dépendent de la susceptibilité de l'hôte et de l'espèce plasmodiale infectante. L'incubation cliniquement muette, est habituellement de une à trois semaines, mais peut parfois atteindre plusieurs moi. A la phase d'invasion, le paludisme se manifeste par une fièvre qui peut s'accompagner de maux de tête, de douleurs musculaires, d'un affaiblissement, de vomissements, de diarrhées, de toux. Des cycles typiques alternant fièvre, tremblements avec sueurs froides et transpiration intense, peuvent alors survenir : c'est l'accès palustre. La périodicité de ces cycles dépend de l'espèce de parasite en cause, et coïncide avec la multiplication des parasites et l'éclatement des globules rouges, qui conduit également à l'anémie. Dans certains cas, les globules rouges infectés peuvent obstruer les vaisseaux sanguins irriguant le cerveau : c'est le neuropaludisme, qui est souvent mortel.
W.K.


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